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Mali : fin du vote référendaire, place au dépouillement

Des agents électoraux commencent à compter les bulletins de vote lors du référendum malien à Bamako, le 18 juin 2023.   -  
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OUSMANE MAKAVELI/AFP or licensors

Mali

Les Maliens ont voté dimanche par référendum sur un projet de nouvelle Constitution. Plus de 8 millions de personnes étaient appelées aux urnes. 

À Bamako, les bureaux de vote ont fermé peu après 18 h et ont laissé place au dépouillement sous le regard des différents observateurs locaux. Les résultats sont attendus dans les 72 heures.

Au bureau de l'école Mamadou Goundo Simaga à Bamako, placé sous la surveillance des forces de sécurité, les électeurs ont comme ailleurs choisi dans l'isoloir entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, et l'ont introduit dans une enveloppe qu'ils ont déposée dans une urne transparente.

"On n'a pas eu de difficultés avec nos délégués d'abord ni avec les présidents des bureaux de vote. À chaque fois que l’on fait le tour, il suffit seulement de se présenter comme étant le superviseur de la Cour Constitutionnelle, ils vous laissent travailler avec votre délégué. On n’a pas eu de problème " a expliqué Hamadoun SISSOKO, observateur pour la Cour Constitutionnelle.

Dans le nord, plusieurs incidents ont émaillé le vote, les groupes armés ont fait barrage à la consultation dans la ville de Kidal et sa région.

Les anciens mouvements rebelles signataires d'une paix fragile avec Bamako ont refusé d'y permettre l'acheminement du matériel électoral pour une consultation sur un projet où ils disent ne pas retrouver l'accord qu'ils ont signé en 2015.

Dans la région de Ménaka (nord-est), qui subit depuis des mois la poussée de l'organisation État islamique, les opérations se sont limitées à la capitale régionale en raison de l'insécurité, ont rapporté des élus.

Plus de 80 bureaux de vote dans le centre n'ont pas ouvert pour cause d'insécurité et d'autres ont été délocalisés. Ce qui pourrait avoir un impact sur le taux de participation. Ce responsable d'un bureau de vote est confiant sur cette question.

"Je ne crois pas que le taux sera faible. C’est mon point de vue. Je n’y crois pas. J'espère que le taux sera à mesure de souhait " estime Hamidou Nantié Bougoudogo.

Le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition a été parmi les premiers à voter à Kati près de Bamako, selon lui ce référendum ouvrira la voie à un Mali nouveau, fort et efficace au service du bien-être de sa population.

Parmi les changements par rapport à la Constitution de 1992, l'acceptation ou non d'un renforcement des pouvoirs présidentiels est l'un des enjeux de la consultation. Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des militaires au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.

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