Zimbabwe
Trente-neuf opposants ont été inculpés lundi au Zimbabwe pour la "démolition" présumée de locaux du parti au pouvoir depuis 1980, alors que la tension monte dans le pays moins de trois mois avant les élections.
Ce groupe d'opposants aurait attaqué le bureau du parti du Zanu-PF.
Ils auraient "détruit plusieurs maisons et attaqué des membres de la communauté de Nyatsime, blessant grièvement plusieurs personnes et détruisant leurs propriétés", ont accusé les procureurs.
"Nos clients n'étaient même pas sur place", a déclaré à l'AFP Anesu Chirisa, avocat de l'ONG de défense des droits de l'homme Forum, qui défend les 39 opposants arrêtés au cours du week-end.
Ils sont tous membres du premier mouvement d'opposition, la Coalition de citoyens pour le changement (CCC).
Au début du mois, cinq opposants avaient été placés en détention provisoire, accusés d'avoir agressé des partisans du parti au pouvoir et d'avoir "déchiré un livre" appartenant à ces derniers.
Une loi dite "patriotique", criminalisant toute "atteinte à la souveraineté et à l'intérêt national", a été adoptée au début du mois.
Selon l'opposition et les ONG, le texte menace les libertés d'expression, de réunion, d'association et les droits civiques.
Le président sortant Emmerson Mnangagwa, 80 ans, est accusé de museler toute voix dissidente.
Successeur en 2017 de Robert Mugabe, il avait été élu président l'année suivante (50,8%) à l'issue d'un scrutin marqué par des violences.
Il sera opposé au leader de la CCC, Nelson, avocat et pasteur de 45 ans.
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