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Soudan du Sud : des opérations de déminage patinent face aux inondations

Des démineurs du Mines Advisory Group (MAG) à Ayii, dans l'État de l'Équatoria oriental, au Soudan du Sud, le jeudi 11 mai 2023.   -  
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Sud-Soudan

Au Soudan-du Sud, des décennies de conflit ont rendu de nombreux hectares de terre impraticables du fait de la présence de mines.

Lors des opérations de déminage dans un site d'armes à sous-munitions dans la commune d'Ayii en mai dernier, 16 engins non-explosés ont été retrouvés en cinq jours. Cependant, les équipes font face à d'énormes défis.

James Dangasu, et son équipe travaillent pour l'organisation de déminage MAG, dans le comté de Magwi, dans l'État d'Equatoria-oriental, près de la frontière avec l'Ouganda. En 2021, on y dénombrait 55 zones minées par des armes à sous-munitions sur un total de 130 selon Mine Action Review, qui effectue une analyse mondiale des mines.

"_Les opérations peuvent parfois s'arrêter pendant quelques jours simplement à cause de la pluie. À l'heure actuelle, c'est la saison des pluies et après peut-être deux ou trois heures, le soir, vous verrez que les eaux vont monter, nos opérations seront compromises sur ce site ce qui nous empêchent de travailler. De plus, il faut faire face aux inondations. Au Soudan du Sud, nous avons beaucoup de ruisseaux. Lorsque votre opération, parfois, traverse un courant d'eau elle peut s'interrompre avec la montée des eau_x" souligne-t-il.

Plus de 5 000 Sud-Soudanais ont été tués ou blessés par des mines terrestres et des engins explosifs non-explosés depuis 2004, selon le Service d'action contre les mines des Nations Unies. Le Soudan du Sud a donné à l'UNMAS jusqu'en 2026 pour déminer l'ensemble de son territoire. Mais les habitants et les experts sont sceptiques quant au respect de cette échéance car des munitions sont découvertes quotidiennement.

"Chaque fois qu'il y a une mine sous terre, cela représente un danger. Alors tout le monde a peur d'aller cultiver et de faire des activités dans la brousse à cause de la peur des mines terrestres" s'alarme Sebit Kilama, Secrétaire de la commune Ayii.

Jacob Wani est rentré d'Ouganda, tout comme lui, plusieurs Sud-Soudanais font face à la famine privés de leurs terres encore minées. En plus des mines, les éruptions des conflits communautaire rendent difficiles les opérations de déminage.

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