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Maroc : des journalistes incarcérés "privés de lire et d'écrire"

Maroc : des journalistes incarcérés "privés de lire et d'écrire"
Une manifestation appelant à la libération des journalistes détenus Omar Radi et Suleiman Raissouni, dans le centre de Rabat, au Maroc, le 25 mai 2021   -  
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Mosa'ab Elshamy/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.

Maroc

Des journalistes et des défenseurs des droits incarcérés au Maroc sont "privés du droit de lire et d'écrire", a accusé l'ONG Amnesty International, les autorités marocaines assurant jeudi qu'il s'agit en réalité de prisonniers de droit commun.

Des "journalistes et un universitaire sont privés du droit de lire et d'écrire dans les prisons marocaines", a indiqué l'ONG, dans un communiqué publié mercredi, dénonçant "une atteinte délibérée à leur liberté d'expression".

Il s'agit des journalistes Soulaimane Raissouni, Omar Radi et Taoufik Bouachrine, condamnés respectivement à cinq, six et 15 ans de prison dans des affaires d'agressions sexuelles.

Mais également l'ex-bâtonnier Mohamed Ziane, qui purge une peine de trois ans de prison notamment pour "harcèlement sexuel" et "adultère", et le défenseur des droits humains Rida Benotmane, condamné à 18 mois de prison pour des publications critiques sur Facebook.

Des accusations qu'ils ont toujours niées.

Dans un rapport publié en juillet 2022 l'ONG Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé des "techniques de répressions", dont des procès de droit commun ciblant des opposants et "souvent entachés de graves violations du droit à une procédure régulière et équitable".

Amnesty, citant leurs proches, a affirmé que les détenus ont vu leurs manuscrits "confisqués" ou ont été "privés" du droit d'écrire.

L'administration pénitentiaire a démenti jeudi que M. Radi soit empêché d'écrire, affirmant qu'il "dispose de stylos et papiers" ainsi que "des livres, journaux et magazines", sans évoquer les autres cas.

Dans son communiqué, l'ONG internationale a réitéré son appel à libérer les journalistes et les universitaires incarcérés. Mais pour les autorités marocaines, ils ont été condamnés dans des affaires qui "n'ont rien à voir" avec la liberté d'expression.

Le Maroc a glissé à la 144e place (-9) dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF) pour l'année 2023.

Réagissant à ce classement, le porte-parole du gouvernement marocain Mustapha Baitas a affirmé jeudi que RSF était "connue pour son hostilité systématique envers le Maroc", ajoutant que "le gouvernement marocain accepte à cœur ouvert toutes les critiques à condition qu'elles soient objectives et constructives".

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