Egypte
Un représentant du général Abdel Fattah al-Burhan, chef militaire du Soudan, s’est entretenu avec le chef de la ligue arabe mardi au siège de l’organisation au Caire. L'envoyé spécial a mis en garde contre toute ingérence extérieure.
A l'issue de cette rencontre, Dafa'alla Al-Haj Ali, envoyé spécial du général, a déclaré que la crise dans son pays était une "affaire intérieure" et a mis en garde contre toute ingérence extérieure.
Dafa'alla Al-Haj Ali, envoyé spécial du général Abdel-Fattah Burhan, président du Conseil de souveraineté du Soudan : "Je vous parle maintenant, et il y a des échanges concernant la résolution d’une trêve, mais nous voulons que cette trêve se fasse avec la participation des institutions politiques auxquelles nous appartenons, dont la première est la Ligue arabe et aussi l'Union africaine, mais qu'elle se fasse avec leur approbation et sous ses conditions, et nous n'acceptons rien qui nous soit imposé par quelque direction que ce soit."
L'Union africaine, en collaboration avec les Nations unies et l'l'Autorité intergouvernementale pour le développement IGAD, a annoncé un nouvel effort concerté pour désamorcer le conflit en cours au Soudan.
Lors d'un point de presse au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, le porte-parole du président de la Commission de l'Union africaine pour le processus de paix au Soudan, Mohamed El Hacen Lebatt, a annoncé que l'Union avait "convenu de la nécessité d'intensifier, collectivement et individuellement, tous nos efforts pour parvenir, dès que possible, à un cessez-le-feu complet et inconditionnel, efficace et inclusif sur l'ensemble du Soudan".
M. Lebatt a également déclaré que l'Union africaine entendait "intensifier les efforts pour apporter une aide humanitaire à la population qui se trouve encore dans les villes soudanaises et à toutes les frontières des pays voisins où des milliers de Soudanais ont fui".
Des milliers de personnes ont fui les violents combats dans le centre de Khartoum pour se rendre aux frontières du Soudan. Certains attendent depuis des jours en plein air de pouvoir traverser le point de passage terrestre d'Ashkit vers l'Égypte.
"Vous avez déplacé les jeunes, les femmes, les personnes âgées qui dorment dans les rues, dans les décharges, nous allons aux toilettes en plein air, vous nous avez déplacés et vous avez ruiné notre pays, que Dieu se venge de vous", s'est insurgé Sawsan Hussein, une personne déplacée soudanaise.
Au moins 447 civils ont été tués et plus de 2 255 blessés depuis le début des combats, selon les chiffres publiés lundi par le Syndicat des médecins, qui recense les victimes civiles. Il y a une semaine, le ministère soudanais de la santé avait dénombré au moins 530 personnes tuées, civils et combattants confondus, et 4 500 autres blessées, mais ces chiffres n'ont pas été mis à jour depuis.
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