Soudan
De la fumée noire dans le ciel de Khartoum, la capitale soudanaise mardi. Au 4e jour des combats entre les troupes des généraux al-Burhane et Daglo, la situation reste tendue au Soudan, malgré les appels au calme de la communauté internationale. Les analystes n’écartent aucune option.
"Le scénario pessimiste est que les batailles d'attaque et de repli se prolongeront pendant des semaines et des mois, ce qui transformera le Soudan en un État fragmenté, et que des groupes armés et des milices apparaîtront, dont certains ont déjà des bases à Khartoum", explique Amr El Shobaki, professeur de sciences politiques et analyste politique égyptien.
Les affrontements ont fait déjà au moins 200 morts et plus de 18 000 blessés selon l’ONU. Des initiatives diplomatiques sont en cours afin faire taire les armes.
"Le scénario optimiste [au Soudan] est que dans les prochains jours, soit l'une des parties l'emportera et les combats cesseront, soit les deux parties se rendront compte que ce conflit ne sera pas résolu par la force et que les combats cesseront également, ce qui signifie que dans les deux scénarios, les deux parties iront à la table des négociations", souligne Amr El Shobaki.
Mais pour l’analyste les deux généraux semblent avoir atteint le point de non-retour. Seul leur mise à l’écart pourrait faciliter le dialogue.
"Je ne pense pas qu'aller à la table des négociations avec les mêmes chefs militaires, qui sont responsables de cette escalade, [sera efficace]. Il faut un renouvellement de la structure des deux parties, si les mêmes chefs sont toujours sur la scène, on sera forcément dans l’impasse.", a déclaré Amr El Shobaki.
Le général Daglo qualifie al-Burhane d'islamiste radical qui bombarde des civils depuis les airs" alors le clan Burhane qualifie les forces de soutien rapide de "milice rebelle" ayant l'intention de "s'engager près des zones peuplées".
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