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Burkina Faso : 10 soldats et 32 VDP tués dans 2 attaques

Burkina Faso : 10 soldats et 32 VDP tués dans 2 attaques
Des militaires burkinabés portent un cercueil lors de l'enterrement des 27 soldats tués alors qu'ils escortaient 207 véhicules dans un convoi à Gaskinde   -  
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OLYMPIA DE MAISMONT/AFP or licensors

Burkina Faso

Dix soldats et 32 supplétifs civils de l'armée du Burkina Faso ont été tués samedi et dimanche lors de deux attaques dans le nord du pays, qui a décrété cette semaine la "mobilisation générale" contre les violences djihadistes récurrentes.

Samedi, un "détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) a été la cible d'une attaque par des hommes armés non identifiés", aux environs de 16 h, près d'Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, selon un communiqué du gouvernorat de la région du Nord, publié dimanche.

L'armée affirme que "le bilan est de 40 combattants" morts ("huit militaires et 32 VDP") et ajoute qu'"au moins 50 terroristes" ont été "neutralisés" dans une "riposte" notamment aérienne de l'armée.

Dimanche, "tôt dans la matinée", "une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord)", indique la même source, qui fait état de "deux militaires" tués et d'une "vingtaine de terroristes neutralisés".

Le gouvernorat de la région du Nord indique dans son communiqué que "33 blessés" de la première attaque sont "dans un état stable" et "pris en charge au Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya", chef-lieu de la région du Nord. L'armée écrit que "deux blessés" de la deuxième attaque ont également été "évacués pour une prise en charge".

Selon une source sécuritaire contactée par l'AFP, le détachement ciblé par l'attaque de samedi assurait "la sécurité de l'aérodrome de Ouahigouya qui a été visé".

"De violents combats ont effectivement eu lieu hier (samedi) soir" pendant "près de deux heures", a témoigné un habitant de la ville. Il affirme également que "plusieurs frappes aériennes ont visé des positions de djihadistes présumés" vendredi.

Jeudi, les autorités de transition au Burkina Faso - arrivées au pouvoir par un coup d'Etat en septembre, le deuxième en huit mois - ont décrété la "mobilisation générale" et la "mise en garde", afin de "donner à l’Etat tous les moyens nécessaires" pour faire face aux attaques djihadistes qui frappent le pays.

Avec ces mesures, elles auront notamment "le droit de requérir les personnes, les biens et les services" mais aussi "le droit d’appel à l'emploi de défense, à titre individuel ou collectif".

Mardi, le ministère de la Défense a lancé une opération baptisée "Greniers vides", appelant tous les militaires du pays, actifs ou retraités, à donner leurs uniformes pour les soldats actuellement sur le terrain.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant, qui se sont étendues au-delà de leurs frontières.

La semaine dernière, 44 civils avaient été tués lors de l'attaque de deux villages du nord-est du Burkina, près de la frontière nigérienne.

Les violences ont fait en tout plus de 10 000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés. En février, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait fait part de sa "détermination intacte" à combattre les djihadistes, malgré la multiplication des attaques.

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