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Zimbabwe : des électeurs "intimidés" au téléphone, dénonce une ONG

Un agent électoral surveille les votes dans un bureau de vote près de Harare au Zimbabwe, le 30 juillet 2018   -  
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Zimbabwe

Des défenseurs des droits ont accusé mardi la commission électorale du Zimbabwe (ZEC), où des élections présidentielle et législatives doivent se tenir en août, d'avoir divulgué les numéros de téléphone d'électeurs qui ont, selon eux, reçu des messages "d'intimidation" du parti au pouvoir.

Selon l'ONG locale Team Pachedu, des électeurs, dont certains récemment inscrits, ont reçu des SMS personnalisés en shona (langue locale), comprenant notamment le nom de la circonscription à laquelle ils sont rattachés et signés du nom du président Emmerson Mnangagwa, candidat à sa propre succession.

"Ces informations ne figurent que sur les nouvelles listes électorales et seule la ZEC (commission électorale) est censée y avoir accès", a souligné l'organisation jointe par l'AFP.

Par ailleurs, "les personnes qui reçoivent les messages sont de nouveaux inscrits" ainsi que des partisans de l'opposition "qui n'ont jamais fourni leurs coordonnées" à la ZANU-PF au pouvoir, a ajouté Team Pachedu.

L'organisation a déclaré son intention d'intenter des poursuites.

Interrogée par l'AFP, la commission électorale a nié avoir fourni de quelconques coordonnées. "Nous n'avons rien donné à personne", a assuré son vice-président, Rodney Simukai Kiwa. "Nous sommes choqués d'entendre cela", a-t-il ajouté.

Sollicitée par l'AFP, la ZANU-PF n'a pas donné suite. Selon Team Pachedu, la "tactique d'intimidation" d'envois de SMS sur des numéros privés avait déjà été employée lors des dernières élections en 2018.

L'organisation avait dénoncé le mois dernier des irrégularités dans le découpage des circonscriptions électorales.

Le président Mnangagwa est régulièrement accusé de museler l'opposition. Mais incapable de relever une économie en crise depuis une vingtaine d'années, il fait face à un mécontentement grandissant.

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