Djibouti
Les électeurs sont attendus vendredi aux urnes à Djibouti pour les législatives. Mais la crédibilité du scrutin semble déjà remise en cause. L’opposition a décidé de jouer la carte du boycott.
Elle dénonce une farce électorale. Seuls deux formations politiques briguent les 65 sièges en jeu dont l'Union pour la majorité présidentielle. Sa victoire serait déjà assurée.
"Il n’y a pas de débat de fond pendant cette élection législative. Donc il n'y a pas de projet politique alors que l'hémicycle devait être le lieu des débats de par ses prérogatives. Donc ici, il n'y a pas de proposition, ni de contre-proposition.", regrette Kadar Abdi Ibrahim, Secrétaire général du parti politique MoDel.
Les 230 000 électeurs djiboutiens choisiront les députés pour un mandat de cinq ans. Pour les analystes, les dés sont pipés d'avance.
"Il n’y a pas débat, pas programme, visible en tout cas pour le moment. Il y a une volonté de la part de ces partis de vouloir mobiliser les électeurs à récupérer leur carte d’électeur pour aller voter. Mais lorsque on regarde sur une base décennale, c’est l’élection la plus ennuyante de ces 30 dernières années.", explique Aden Omar Abdillahi, chef de l'institut de recherche politique.
Djibouti jouit d'une position stratégique cruciale à l'embouchure de la mer Rouge, convoitée par les investisseurs et les puissances militaires. Son président Omar Guelleh a été réélu en 2021 pour un 5e mandat avec 97 % des voix en 2021
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