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Burkina : enquête après la mort présumée de pèlerins nigérians musulmans

Burkina : enquête après la mort présumée de pèlerins nigérians musulmans
Des policiers à Ouagadougou, le 3 juillet 2021   -  
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Burkina Faso

Des enquêtes ont été ouvertes après la mort présumée de pèlerins nigérians musulmans au Burkina Faso, dont le nombre est encore inconnu, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères burkinabè dans un communiqué.

La ministre Olivia Rouamba "a assuré que des enquêtes sont ouvertes pour élucider la situation", lors d'un échange avec l'ambassadrice du Nigéria Misitura Abdulraheem retranscrit dans le même communiqué. "Pour le moment, aucune information concrète ni élément n'a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits", a indiqué Mme Rouamba.

Selon le président nigérian Muhammadu Buhari, les pèlerins auraient été tués lorsque leur bus, qui roulait en direction de Kaolack, au Sénégal, a été la cible d'une attaque d'individus armés au Burkina Faso.

Alors que des allégations non-officielles soupçonnent l'armée burkinabè d'être responsable de l'attaque, la ministre a affirmé que "le Burkina Faso désapprouve fondamentalement les accusations portées contre nos Forces de défense et de sécurité".

Mme Rouamba a ajouté que "le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s'en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des (Forces de défense et de sécurité) burkinabè".

Selon la ministre, les autorités sécuritaires burkinabè "avaient fortement déconseillé" aux pèlerins "l'emprunt de cet axe au regard des énormes risques d'attaques dans la zone".

Mme Rouamba a ajouté "qu'il est important d'éviter des tensions inutiles entre deux pays frères (le Burkina Faso et le Nigéria, NDLR) et amis qui ont toujours entretenu d’excellentes relations de coopération".

Le président nigérian a exprimé lundi ses condoléances envers les familles et a affirmé que le gouvernement déploiera les efforts nécessaires pour assurer le transfert des corps et la sécurité des survivants de l'attaque.

Dans un communiqué, une ONG de défense des droits humains du Burkina Faso a accusé l'armée d'avoir tué la semaine dernière au moins 25 civils, dont des femmes et un bébé, dans la région de l'Est, l'une des plus touchées par les violences djihadistes.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

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