Tunisie
En Tunisie, seuls 11,3 % des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche pour le second tour des élections législatives. Le boycott de ce scrutin est un nouveau revers pour le président Kaïs Saïed. Aujourd’hui le rapport des Tunisiens à la politique s'est dégradé, ils ne voient plus l’intérêt de voter. Ghada Ben Amor, estime que les candidats ne proposent que des mesures superficielles, sans réel intérêt pour les tunisiens :
_« Ceux qui viennent d'être élus, que feront-ils de nouveau ? Que vont-ils apporter ? Ne me dites pas qu'ils vont nous construire des routes et qu'ils vont faire ceci ou cela. Les problèmes sont plus profonds. Aucun programme ne permettra réellement d'améliorer le pays. Ce ne sont que des bla-bla._»
L’opposition a dénoncé de façon unanime une dérive autoritaire de l'homme fort du pays. Les rares électeurs ont affirmé ne pas connaître les candidats ni leur affiliation politique. Les plus âgés, comme Mohamed Guesmi, disant surtout "accomplir leur devoir électoral" :
«_Nous sommes dans une période de transition. Pour sauver la situation économique de la Tunisie, tout le monde doit collaborer, que ce soit l'opposition ou ceux qui gouvernent. Pourquoi se battent-ils (l'opposition et le gouvernement) ? Pour du vide. Il ne reste plus rien maintenant._»
Malgré la promesse faite par le président Kaïs Saïed d’un nouveau système politique, plus proche du peuple, la réalité de la crise économique rattrape les Tunisiens, désabusés.
Leur pouvoir d'achat ne cesse de dégringoler. Avec une inflation supérieure à 10%, ils endurent des pénuries de denrées subventionnées telles que le lait, le sucre ou l’huile.
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