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Eswatini : la Russie propose de former le personnel de sécurité

Eswatini : la Russie propose de former le personnel de sécurité
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, et la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l'eSwatini, Thuli Dladla   -  
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AP/Russian Foreign Ministry Press Service

Eswatini

La Russie a offert mardi au royaume d'Eswatini de former ses personnels de sécurité, quelques jours après l'assassinat d'un avocat et pilier de l'opposition dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, qui a indigné la communauté internationale.

"La Russie est prête à aider l'Eswatini à former son personnel de sécurité et à augmenter sa production alimentaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite dans le petit pays d'Afrique australe après l'Afrique du Sud voisine.

Quelque 50 membres du personnel de sécurité du royaume sont déjà en formation dans des universités russes, a-t-il précisé après une rencontre avec le Premier ministre.

Éminent avocat et défenseur des droits respecté, Thulani Maseko a été tué par balle samedi à son domicile à une cinquantaine de km de la capitale Mbabane.

Fondateur d'une coalition de partis d'opposition, d'associations et d'églises (Multi-Stakeholder Forum, MSF), il avait été emprisonné en 2014 pour avoir critiqué le régime puis libéré un an plus tard.

Quelques heures avant son assassinat, le roi Mswati III avait défié ses opposants : "Les gens ne devraient pas se plaindre de mercenaires qui les tuent. Ces gens ont commencé la violence en premier".

En juin 2021, des manifestations pro-démocratie émaillées de violences avaient fait plusieurs morts. L'ONU a réclamé une enquête sur l'assassinat, l'Union européenne a exprimé sa "grande inquiétude".

"Par principe, nous ne nous ingérons pas dans la situation politique de quelque pays que ce soit", a déclaré le chef de la diplomatie russe, en réponse à une question sur la crise politique en Eswatini, disant être venu pour "promouvoir de bonnes relations" bilatérales.

Le roi a le pouvoir de dissoudre le Parlement et le gouvernement. Il nomme les juges et commande la police ainsi que l'armée. Les partis politiques, théoriquement autorisés, ne peuvent pas participer aux élections dont les prochaines sont prévues cette année.

Le petit pays enclavé dans le territoire sud-africain est gouverné depuis 1986 par Mswati III, critiqué pour mener un train de vie extravagant et violer régulièrement les droits humains.

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