Burkina Faso
La demande du départ des troupes françaises Du Burkina Faso dans un délai d’un mois officialisée lundi. Et c'est Jean-Emmanuel Ouédraogo, le porte-parole du gouvernement burkinabé qui était à la manœuvre sur le plateau de la télévision nationale.
Une réponse sans nul doute aux clarifications demandées par Paris. "Ce que nous dénonçons aujourd'hui, c'est l'accord qui permet, bien sûr, aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France.", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso.
Et d’ajouter : "la vision de la transition aujourd'hui, c'est que ce sont les Burkinabés eux-mêmes qui vont faire le sacrifice pour la libération de notre territoire…. "
Une vision contestée par Mahamoudou Sawadogo, expert en sécurité burkinabé en sécurité qui s’interroge sur les capacités du pays à assurer seul sa sécurité.
" La rue (ndlr l'opinion publique) a accéléré le processus, et c'est ce que je trouve vraiment dommage parce que normalement, un État, un gouvernement, devrait quand même prendre le temps. Pour moi, on aurait dû prendre le temps, même si on va dénoncer ces accords, de prendre le temps de mieux se préparer et de ne pas être dans l'émotion. … Et aujourd'hui la question que je me pose : étant acculés de tous les côtés, sommes-nous prêts à être autosuffisants sur le plan militaire ? Et sommes-nous prêts à accepter cette conséquence ?", s’interroge-t-il.
Malgré la sortie du porte-parole de l’exécutif burkinabé, des sources concordantes françaises font état de désaccords au sein du gouvernement burkinabè sur le maintien ou non des troupes françaises.
En attendant, Paris souhaite que la demande de départ soit confirmée par le président Traoré lui-même avant d'en prendre acte.
"Comme l'a dit le président de la République , nous attendons que le président de la transition burkinabè (Ibrahim Traoré) clarifie la portée de cette note", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre.
Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre.
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