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Kenya : Edwin Chiloba est mort étouffé, selon l'autopsie

Kenya : Edwin Chiloba est mort étouffé, selon l'autopsie
Edwin Kiprotich Kipruto, plus connu sous le nom d'Edwin Chiloba, pose pour un portrait dans un studio à Eldoret le 6 juin 2022   -  
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LAWRENCE LETEIPA/AFP or licensors

Kenya

Un militant LGBTQ au Kenya dont le corps a été retrouvé la semaine dernière dans une malle a été étouffé, avec des chaussettes retrouvées dans sa bouche, a annoncé mercredi un responsable gouvernemental à l'issue de l’autopsie.

Le corps d'Edwin Chiloba, un designer et mannequin âgé de 25 ans, avait été retrouvé le 4 janvier dans une malle sur le bas-côté de la route dans la vallée du Rift, dans l'ouest du pays.

"D'après nos découvertes, il est décédé des suites d'une asphyxie causée par étouffement", a déclaré Johansen Oduor lors d'une conférence de presse après l'autopsie.

"Il souffrait de ce qu'on appelle une cyanose. Lorsque vous regardez ses ongles, ils étaient bleutés, ce qui indique qu'il manquait d'oxygène lorsqu'il est mort", a poursuivi Johansen Oduor, affirmant que des chaussettes ont été retrouvées dans la bouche de la victime.

Cinq personnes ont été arrêtées à la suite du meurtre. Parmi ces suspects figure Jacktone Odhiambo, un photographe indépendant, qui selon des informations de presse était un amant d'Edwin Chiloba et qui est accusé de l'avoir tué.

Au Kenya, les personnes LGBTQ sont confrontées à la précarité et aux discriminations dans une société majoritairement chrétienne et conservatrice où l'homosexualité est taboue, comme dans de nombreux pays d'Afrique.

Les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont punies par la loi, avec des peines pouvant aller jusqu'à 14 ans d'emprisonnement. Le meurtre du jeune militant LGBTQ a suscité de vives condamnations internationales.

Il a succédé aux meurtres non résolus de plusieurs autres défenseurs des droits des minorités sexuelles, Sheila Lumumba, Erica Chandra et Joash Mosoti, selon la Commission nationale kényane des droits humains.

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