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Corruption au Togo : Bolloré met en doute l'impartialité de l'avocat général

Corruption au Togo : Bolloré met en doute l'impartialité de l'avocat général
Le président de Vivendi, Vincent Bollore, avant une audition au Sénat, le 22 juin 2016 à Paris   -  
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Kamil Zihnioglu/AP

France

L'homme d'affaires Vincent Bolloré, qui conteste sa mise en examen pour corruption, a obtenu jeudi un nouveau renvoi de l'audience devant la cour d'appel de Paris, faisant valoir que l'avocat général aurait eu, selon la presse, des liens anciens avec Anticor, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Alors que la chambre de l'instruction devait examiner des demandes d'annulation de la procédure qui vaut à M. Bolloré d'être mis en examen pour des soupçons de corruption au Togo, la défense a demandé le remplacement de l'avocat général Serge Mackowiak, qui devait requérir lors de l'audience.

Les avocats ont pour cela mis en avant des liens présumés entre l'association Anticor, qui s'est portée civile dans l'information judiciaire visant M. Bolloré, et M. Mackowiak, révélés par la presse.

Selon des articles du Canard Enchaîné et du Point de 2020 et 2021, M. Mackowiak, candidat aux dernières élections municipales de Capbreton (Landes), aurait demandé en 2018 à Anticor de déposer plainte pour favoritisme contre le maire sortant de la ville, ce qui a mené à l'ouverture d'une enquête, classée depuis sans suite.

"Il est regrettable que du fait de ses liens avec Anticor, ce magistrat du parquet général ne se soit pas retiré spontanément de cette affaire", ont réagi auprès de l'AFP Me Olivier Baratelli et Céline Astolfe, respectivement avocats de Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, et de Vincent Bolloré.

"Cela donne une regrettable image ou une apparence de connivence entre Anticor et la justice", a ajouté Me Baratelli.

L'audience a été renvoyée, pour la troisième fois, au 24 janvier. Le parquet général pourrait désigner d'ici-là un autre magistrat pour le représenter.

La chambre de l'instruction devait se concentrer sur des requêtes en nullité déposées par M. Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, ainsi que Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence Havas, filiale de Bolloré, mis en examen depuis 2018.

Saisis depuis 2013, les juges d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG - devenue Havas - pour décrocher frauduleusement la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, au bénéfice d'une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

MM. Bolloré, Alix et Dorent ont cependant obtenu en 2019 l'annulation de leur mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription.

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