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Mali : rencontre Gnassingbé-Goïta sur les 46 soldats ivoiriens

Le président de la République du Togo, Faure Gnassingbe, arrive pour un déjeuner de travail avec le président français au palais de l'Elysée à Paris, le 9 avril 2021   -  
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LUDOVIC MARIN/AFP or licensors

Mali

Le président togolais Faure Gnassingbé, qui assure la médiation dans l'affaire des 46 militaires ivoiriens soupçonnés d'être "des mercenaires" et détenus au Mali depuis juillet, est arrivé mercredi à Bamako, ont indiqué à l'AFP un responsable diplomatique et une source aéroportuaire.

"Le président Faure vient d’arriver à Bamako pour une visite de quelques heures. Il a été accueilli par le président Assimi Goïta", a déclaré à l'AFP Abdoulaye Cissé, conseiller diplomatique au ministère malien des Affaires étrangères.

"Les deux chefs d’Etat, après un premier tête-à-tête à l’aéroport, ont pris la route de Koulouba" où se trouve le siège de la présidence malienne, "pour deux séances de travail, dont une à huis clos entre les deux présidents", a-t-il poursuivi.

"Le président togolais vient d'arriver à Bamako. Il a été accueilli par le président de la transition", a également assuré à l'AFP une source aéroportuaire.

La visite du chef de l'Etat togolais a aussi été confirmée à l'AFP par deux responsables officiels. Aucune autre information n'a été donnée sur leur agenda et les raisons de cette visite.

Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d'être des "mercenaires" détenus au Mali depuis juillet, ont été condamnés le 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle, avant l'expiration de l'ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d'Etat ouest-africains à la junte malienne pour les libérer.

Ils ont été déclarés coupables d'"attentat et complot contre le gouvernement", "atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat", "détention, port et transport d'armes et de munitions de guerre (...) ayant pour but de troubler l'ordre public par l'intimidation ou la terreur", à l'issue d'un procès de deux jours à Bamako.

Dans son discours du Nouvel An, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que les soldats incarcérés "regagneront bientôt le sol ivoirien".

Depuis le 10 juillet, la Côte d'Ivoire exige la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu'ils aient été des "mercenaires", affirmant qu'ils étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).

Le 22 décembre, une visite à Bamako d'une délégation officielle ivoirienne en présence du ministre des Affaires étrangères togolais s'est déroulée dans un esprit "fraternel". Elle s'est conclue par la signature d'un mémorandum, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, frère du chef de l'Etat, soulignant que l'affaire était "en voie de résolution".

L'accord trouvé entre le Mali et la Côte d'Ivoire laisse ouverte la possibilité d'une grâce présidentielle du chef de la junte militaire malienne, Assimi Goïta, qui n'a pas mentionné les soldats ivoiriens dans son discours de fin d'année samedi.

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