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Mali : des groupes armés suspendent leur participation à l'accord d'Alger

Mali : des groupes armés suspendent leur participation à l'accord d'Alger
Le Malien Bilal Acherif (2e-L), secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad, le 18 janvier 2016   -  
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FAROUK BATICHE/AFP or licensors

Mali

La quasi-totalité des groupes armés signataires d'un important accord de paix au Mali en 2015, dont l'ex-rébellion touareg, ont suspendu jeudi leur participation à cet accord, arguant de "l'absence persistante de volonté politique" de la junte au pouvoir de le maintenir.

La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l'Etat malien avant de signer avec lui l'accord de paix dit d'Alger en 2015, ainsi que la quasi-totalité des groupes armés signataires dont le Gatia, pro-Bamako, "ont décidé à l'unanimité de la suspension de leur participation au sein des mécanismes de suivi et de mise en œuvre" de cet accord.

Cette décision prend effet "jusqu'à la tenue d'une réunion avec la médiation internationale en terrain neutre, afin de statuer sur l'avenir dudit Accord", ajoute-t-elle dans un communiqué.

Les groupes armés ont "unanimement regretté l'absence de volonté politique des autorités de transition à appliquer l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali" et "l'inertie de celles-ci face aux défis sécuritaires ayant occasionné des centaines de morts et de déplacés" dans les régions de Ménaka, Gao et de Tombouctou.

Ils ont par ailleurs lancé "un appel pressant" aux organisations humanitaires pour aider les populations en détresse dans ces régions.

Le 9 décembre, la CMA avait déjà dénoncé dans un communiqué la "déliquescence" de l'accord d'Alger et appelé ses garants internationaux à "éviter une rupture définitive" entre ses parties.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. Le gouvernement a adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.

La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord.

L'ex-rébellion indépendantiste avait cessé ses combats avec l'accord de paix de 2015. Les djihadistes continuent, eux, de combattre l'armée malienne et leurs violences se sont propagées au centre du Mali, ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins.

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