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Tunisie : l'opposition appelle au boycott du scrutin législatif

Un jeune passe devant des affiches électorales de candidats à l'élection nationale tunisienne prévue le 17 décembre, collées sur un mur le long d'une route à Tunis, 14/12/22   -  
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Tunisie

A l’approche des élections législatives en Tunisie, les pronostiques sont davantage émis sur le taux de participation que sur les potentiels résultats du scrutin.

Le président tunisien Kais Saied ayant depuis son coup de force de l’an dernier, installé un système hyper présidentiel qui lui confère les pleins pouvoirs, plusieurs partis de l’opposition ne se font pas d’illusion sur l’issue du vote et appellent au boycotte du scrutin.

" Nous appelons une dernière fois tous les citoyens à ne pas participer aux élections de samedi [17 décembre]. Nous sommes bien conscients que les gens vont s'abstenir de participer. Ni nous [le Front du salut national] ni les citoyens n'avons de doutes sur la faible participation attendue ce samedi." a déclaré Ahmed Nejib Chebbi, leader du Front du salut national.

Après avoir gelé les pouvoirs de l’assemblée en juillet 2021, le président Kais Saied l’a ensuite dissout en mars 2022.

Cette dernière disposait de larges pouvoirs dans le cadre du système mixte présidentiel-parlementaire inscrit dans la constitution post-révolution du printemps arabe. Une situation qui avait engendré de multiples blocages politiques au moment de la crise du coronavirus. Le chef d'état avait alors dit vouloir "sauvé" le pays.

Selon Hamadi Redissi, politologue, les raisons du désintérêt pour ces élections sont que : "...Premièrement, les grands partis boycottent. Deuxièmement, tout a été fait de manière unilatérale, donc il n'y a pas eu de discussion et d'intérêt pour ces élections. Troisièmement, il n'y a pas de financement public : les candidats se présentent avec leur propre argent, et ce sont pour la plupart des gens ordinaires qui n'ont pas beaucoup d'argent."

Le nouveau système proposé par le président Kais Saied élimine essentiellement les partis politiques et les listes électorales, ce qui signifie que les candidats seront élus à titre individuel sans affiliation déclarée.

La composition finale de l'assemblée ne devrait pas être déterminée avant mars de l'année prochaine, après un éventuel second tour de scrutin.

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