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46 tortues sillonnées réintroduites au Sénégal

Une des tortue sillonnées, envoyées de Monaco vers le Sénégal   -  
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SEYLLOU DIALLO/AFP

Sénégal

Elles se sont forgées une carapace au Musée océanographique de Monaco avant d’atterrir sur le sol sénégalais. Une cinquantaine de jeunes tortues sillonnées ( dites sillonnées, en raison des sillons concentriques présents sur leur carapace), ont voyagé, d'abord par la route puis par les airs, pour contribuer à sauver leur espèce rare, désormais menacée d’extinction en Afrique. Un programme de conservation va permettre de les réintégrer au Sénégal.

Ces tortues sont nées il y a 8 ans, sur l’Ile aux tortues, un espace aménagé sur la terrasse panoramique du Musée océanographique de Monaco. Leurs parents sont restés à Monaco : six individus de l’espèce Centrochelys sulcata offerts en 2011 au prince Albert II par le président Amadou Toumani Touré lors d’une visite au Mali, pays voisin du Sénégal.

A Noflaye, pour tenir leur rang de troisième plus grosse tortue terrestre après celles des Galapagos et des Seychelles, elles vont devoir commencer à recouvrer leurs instincts, chercher à manger par elles-mêmes – non plus de la laitue, mais des végétaux, voire des charognes – et faire leur terrier. Autant d’activités superflues à Monaco mais vitales pour leurs aïeux, explique Olivier Brunel, responsable de l’aquarium au Musée océanographique.

Prédation et surpâturage

Associé à l’Institut africain pour l’étude et la protection des tortues (ACI), l’Institut océanographique monégasque a confié aux 46 « juvéniles » la mission de participer au renforcement des populations de tortues sillonnées. 

Cette espèce endémique du Sahel, immense bande subsaharienne semi-aride traversant l’Afrique d’est en ouest, est menacée. 

Il en reste « au maximum » 150 individus dans la nature au Sénégal, explique Tomas Diagne, directeur de l’ACI. 

Elle est victime de ses prédateurs, les hyènes ou les chacals, mais aussi de la destruction de son habitat par le surpâturage et du trafic international – elle finit trop souvent comme animal de compagnie.

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