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Kenya : 2 Éthiopiens poursuivent Meta pour "propagation de haine"

Le logo Meta de Facebook au siège de la société à Menlo Park, en Californie, le 28 octobre 2021   -  
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Tony Avelar/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.

Kenya

Deux éthiopiens ont intenté une action en justice  contre la maison mère de Facebook et Instagram notamment, mercredi à Nairobi, au Kenya. Ils accusent le groupe Meta d’inertie face au discours de haine raciale en ligne.

Des actes en lien avec le conflit dans la région éthiopienne du tigré. L’un des plaignants, un universitaire éthiopien, souligne que son père avait été abattu le 3 novembre 2021 à la suite de publications calomnieuses appelant au meurtre sur Facebook.

"Quand il a vu ces messages appelant au meurtre de son père, il les a signalés à Facebook à plusieurs reprises. Non seulement Facebook a mis plus d'un mois à lui répondre, mais quand ils l'ont enfin fait, ils ont dit 'oui, ces messages violent les normes de la communauté Facebook et nous allons les retirer'. Mais un an plus tard, pas plus tard que la semaine dernière, l'un des messages était toujours affiché sur Facebook.", explique Mercy Mutemi, avocate de deux Éthiopiens qui poursuivent Meta.

Le deuxième plaignant, Fisseha Tekle, chercheur éthiopien pour Amnesty International et Tigréen vivant au Kenya , dit avoir victime de harcèlement en ligne. L’association kényane des droits de l’homme figure aussi parmi les parties civiles qui dénoncent la politique de deux poids, deux mesures de Meta.

"Le 6 janvier, lorsqu'il y avait les émeutes du Capitole, les mesures "break the glass" (mesures d'urgence, ndlr) ont été prises pour protéger la population américaine. Nous parlons de conflits en Ethiopie, mon client en a été victime, pourquoi les mesures 'break the glass' n'ont-elles pas été employées dans des environnements similaires ? Ou des mesures encore plus dures pour les personnes qui vivent des situations plus graves ?", s'interroge l'avocate des plaignants.

Le groupe américain est donc appelé à modifier l’algorithme de Facebook qui rendrait viraux, les discours de haine. Les parties civiles demandent aussi la création d’un fonds de compensation de 1,6 milliard de dollars pour les victimes de la haine et de la violence via Facebook.

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