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Kenya : la sécheresse décime la faune du parc national d'Amboseli

Des gardes du Kenya Wildlife Services (KWS) passent devant la carcasse d'un gnou le 30 novembre 2022 au parc national d'Amboseli.   -  
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TONY KARUMBA/AFP or licensors

Kenya

Les sols secs et craquelés, les carcasses d’animaux qui gisent le long de sentiers et les arbres décharnés font désormais partie du paysage du parc national d’Amboseli au Sud du Kenya.

Les faibles précipitations enregistrées par le ministère du tourisme depuis fin 2020 ont causé la mort de 205 éléphants, 512 gnous, 381 zèbres et 12 girafes entre février et octobre de cette année.

"Depuis juin, il y a une très mauvaise sécheresse parce que nous n'avons pas eu assez de pluie, qu’elles soient longues ou courtes. Nous n'en avons pas eu assez. Nous avons donc perdu beaucoup d'animaux, et les éléphants sont morts en grand nombre. Celui-ci est l'un des nombreux éléphants qui décédé à cause de la sécheresse" a commentéNorah Njiraini, Amboseli Trust for Elephants.

Au Kenya, la sécheresse, conséquence du changement climatique, a plongé dans la faim au moins 4 millions de personnes (sur une population de plus de 50 millions d'habitants) mais aussi sa faune sauvage exceptionnelle.

Tous les puits du parc d’Amboseli sont asséchés et les pâturages se transforment en poussière.

" Si la sécheresse continue, elle va anéantir le bétail restant, les éléphants, tous les animaux ; vous pouvez même voir que les gnous sont émaciés, et que les zèbres meurent comme le bétail. Avant la sécheresse, on pouvait voir des troupeaux d'éléphants errer dans ce quartier, on ne les voit plus maintenant. Je ne sais pas s'ils sont morts ou s'ils sont partis ailleurs" a expliquéKelembu Ole Nkuren, berger masaï.

Dans ce parc naturel surplombé par le mont Kilimanjaro, près de la frontière avec la Tanzanie, les rangers du Service de préservation de la nature (KWS) sont contactés par des bergers lorsque ces derniers tombent sur un corps. Cet éléphant est mort depuis presque un mois.

"L'économie kényane dépend entièrement, dans un grand pourcentage, du tourisme animalier. Ainsi, lorsque des visiteurs viennent dans le pays, notre principale colonne vertébrale économique est le tourisme animalier. Ainsi, lorsque les chiffres (des espèces sauvages, ndlr) se déprécient, cela devient évidemment la préoccupation de chaque Kenyan, de chaque parti de conservation et même des dirigeants." a déclaréKenneth Ochieng, directeur du parc national de Tsavo East, Kenya Wildlife Service (KWS).

Selon Norah Njiraini, membre depuis 1985 du Amboseli Trust for Elephants, organisation qui étudie les pachydermes du parc, plus de 100 éléphants - sur un total de 2.000 , sont morts dans le parc depuis juin.

Cette année, les services de protection de la nature et le personnel des parcs s'emploient à tenter de limiter les conséquences de cette sécheresse.

A Amboseli, les rangers apportent tous les deux jours du foin aux animaux. Et un puits a été foré à 140km au nord, dans le parc national de Tsavo est.

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