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Afrique du Sud : la tombe de Chris Hani, icône anti-apartheid, vandalisée

Afrique du Sud : la tombe de Chris Hani, icône anti-apartheid, vandalisée
Chris Hani, leader du parti communiste, devant la Cour suprême du Rand à Johannesburg, Afrique du Sud, le 1er mars 1991   -  
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Afrique du Sud

La tombe du militant anti-apartheid Chris Hani a été vandalisée en Afrique du Sud, une semaine après l'annonce controversée de la libération anticipée de son assassin, a-t-on appris mardi auprès de la municipalité d'Ekurhuleni où est situé le monument dédié à sa mémoire.

"Le monument a été vandalisé dans la nuit de samedi à dimanche. Un des piliers est gravement endommagé. Un côté s'est effondré et le système d'éclairage a été dérobé", a déclaré à l'AFP Zweli Dlamini, porte-parole de la ville située à l'est de Johannesburg. Une enquête a été ouverte pour vol et vandalisme.

Le monument est constitué de quatre colonnes de marbre symbolisant les piliers de la lutte contre le pouvoir blanc menée par le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie en 1994.

Une manifestation contre la libération de l'assassin de Chris Hani, au Panthéon des héros de la lutte anti-apartheid et dont la disparition est commémorée chaque année en Afrique du Sud, a rassemblé des dizaines de personnes samedi à l'appel de l'ANC.

L'ANC s'est dit dans un communiqué "profondément attristée par le vandalisme et la profanation" du monument.

Leader communiste et haut responsable de la branche armée du parti de la libération, Chris Hani, 50 ans, avait été tué à bout portant dans l'allée de son garage le 10 avril 1993, par l'immigré polonais lié à l'extrême droite blanche afrikaner, Janusz Walus.

A l'époque, de délicates négociations avec le pouvoir blanc en vue des premières élections démocratiques dans le pays sont en cours. L'assassinat exacerbe les tensions raciales et provoque de violentes émeutes dans les townships d'une Afrique du Sud secouée par les derniers soubresauts du régime raciste. Dans un vibrant discours télévisé, Nelson Mandela appelle au calme.

Janusz Walus, aujourd'hui âgé de 69 ans, avait été condamné à mort mais le nouveau régime ayant aboli la peine capitale en 1994, sa peine avait été commuée en réclusion à perpétuité.

Après plusieurs refus, la justice lui a accordé la libération conditionnelle le 21 novembre. Il doit sortir de prison au plus tard le 1er décembre. La veuve de Chris Hani a dénoncé un "jugement diabolique".

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