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Zimbabwe : libération sous caution pour 14 militants de l'opposition

Zimbabwe : libération sous caution pour 14 militants de l'opposition
Le député de l'opposition zimbabwéenne Job Sikhala à un rassemblement politique à Harare, le 20 février   -  
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Tsvangirayi Mukwazhi/AP

Zimbabwe

Quatorze militants de l'opposition au Zimbabwe, qui avaient été arrêtés après des affrontements avec des soutiens du parti au pouvoir en juin, ont été libérés sous caution mardi par la justice, selon le principal parti d'opposition.

"Nous sommes soulagés que 14 de nos membres aient été libérés sous caution", a déclaré à l’AFP Fadzai Mahere, porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).

"Nous condamnons toutefois les abus continuels du Zanu-PF (parti au pouvoir) sur les institutions de l'Etat, notamment les services de police, les services pénitentiaires et le système judiciaire, pour faire taire les opposants", a-t-elle ajouté.

Les 14 militants avaient été interpellés avec le député d'opposition Job Sikhala et un autre élu Godfrey Sithole, après un discours donné pendant les funérailles d'une membre de l'opposition, Moreblessing Ali, dont le corps mutilé avait été retrouvé dans un puits quelques jours auparavant.

Leur libération intervient quelques jours après l'arrivée au Zimbabwe d'une mission du Commonwealth pour évaluer si les conditions pour réintégrer le pays dans l'organisation étaient réunies. L'ancien homme fort Robert Mugabe avait retiré son pays du Commonwealth il y a une vingtaine d'années.

Godfrey Sithole a été remis en liberté la semaine dernière. Mais Job Sikhala reste toujours détenu dans une prison de haute sécurité dans la banlieue de Harare. Cet opposant âgé de 50 ans, avocat de métier, a été arrêté 67 fois en une vingtaine d'années, mais jamais condamné, selon son avocate.

M. Sikhala a été accusé d'incitation à la violence, obstruction à la justice et d'avoir suggéré que des membres du ZANU-PF étaient derrière le meurtre de Moreblessing Ali.

De leur côté, les avocats de M. Sikhala ont réfuté tout lien entre leur client et les violences.

Amnesty International avait qualifié l'affaire de "politique" et de "parodie de justice". Sa directrice pour le Zimbabwe, Lucia Masuka, avait dit à l'AFP qu'il s'agit d'une habitude, observée ces dernières années, d'incriminer et d'arrêter des opposants, souvent pour incitation à la violence.

Des élections générales sont prévues dans le pays l'an prochain.

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