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Les indigènes brésiliens et colombiens se mettent au cinéma

Les autochtones Tikuna tournent des courts métrages documentaires avec le soutien des autochtones Matis à San Martin de Amacayacu, en Colombie, le 14 octobre 2022.   -  
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LIONEL ROSSINI/AFP or licensors

Colombie

Les indigènes colombiens et brésiliens ont été réunis par un projet cinématographique : le tournage d’un film sur leurs propres histoires. Sujet porté à l'écran essentiellement par des étrangers.

Des Matis, populations autochtones vivant dans l’ouest du Brésil, se rendent dans la jungle amazonienne colombienne à la rencontre des indigènes de la tribu Tikuna, de la communauté de San Martin de Amacayacu.

Les indigènes Brésiliens ont l’avantage d’avoir acquis deux caméras vidéo en 2015 et appris à filmer par le Centre brésilien du travail indigène. Savoir qu’il se devaient de transmettre à leurs hôtes lors de cet atelier audiovisuel.

 " C'était beau parce que pour la première fois dans notre communauté, nous recevons des indigènes d'autres pays, des Brésiliens et ils ont aussi l'expérience de la vidéo et c'est très bien qu’ils nous partagent ce savoir. ", a déclaré Yina Moran, indigène de Tucuna et participante à l'atelier audiovisuel.

Dans cette jungle commençaient alors des séances de tournages. Les apprentis et leurs mentors ont passé la journée à mener des entretiens et à filmer la vie quotidienne.

"Nous avons ce film que nous avons "fait", parce que les Matis eux-mêmes l'ont tourné. Parce que souvent, les Blancs viennent filmer sans avoir notre registre. Donc, pour cette raison, nous formons nos jeunes Matis pour que dans d'autres événements ils puissent filmer davantage, pour avoir d'autres films dans le futur.", a souligné Pixi Kata Matis, cinéaste indigène matis.

Les Tikunas ont proposé trois courts métrages sur les graines, les plantes médicinales entre autres, avec l'aide de Matis, et de l'association française ForestEver.

"Les caméras se sont intégrées dans le paysage et les familles étaient plus disposées à partager et à communiquer parce que ce sont les jeunes de leur communauté qu'ils connaissent et qu'ils voient tous les jours.", a reconnu Claire Davigo, coordinatrice de ForestEver.

L’initiative séduit la communauté. Les indigènes colombiens comprenant que les films "peuvent aider à garder des souvenirs et pérenniser leur tradition.

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