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Mali : la police repasse sous le giron de l'armée

Mali : la police repasse sous le giron de l'armée
La police malienne devant la Bourse du Travail à Bamako, le 25 mai 2021   -  
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Mali

La police nationale et la protection civile sont officiellement militarisées au Mali, selon une loi publiée jeudi dans le journal officiel de la République, qui a été votée à l'unanimité par le Parlement de transition de la junte au pouvoir.

"Les fonctionnaires de la police nationale et de la protection civile sont régis par le statut général des militaires" et "placés sous l'autorité du ministre en charge de la Sécurité", dit l'article 2 de cette loi.

"Cette militarisation permettra de déployer la police nationale dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des forces du mal", avait justifié le gouvernement en conseil des ministres, en référence aux groupes armés rebelles et djihadistes en conflit avec le régime de Bamako dans une grande partie du pays.

Le projet de loi a été voté il y a une semaine par le Conseil national de transition (CNT) dont les membres ont été nommés par la junte, par 111 voix pour, 0 abstention, 0 contre. "Bienvenue aux policiers dans l’armée. Désormais c’est la discipline, plus de syndicalisme", avait réagi après le vote Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

Cette unanimité "s’explique par le fait que les gens ne veulent plus du syndicalisme à la police", avait également déclaré Aboubacar Sidick Fomba, l'un des membres du CNT.

La militarisation de la police, abandonnée par les autorités en 1993, était l'une des recommandations phares des Assises Nationales de refondation organisées par la junte en décembre pour "construire une solution de sortie de crise" au Mali.

Avant le vote au CNT, tous les syndicats de la Police avaient dénoncé une décision "unilatérale" et insisté sur la volonté "d'aboutir à un projet consensuel".

"Si cette militarisation émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour, car la démocratie ne rime pas avec une police militarisée", avaient-ils dit.

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