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Le Tchad depuis la mort du président Idriss Déby

 Le Tchad depuis la mort du président Idriss Déby
le 23 avril 2021 montre le drapeau tchadien flottant sur un monument de la Place de la Nation lors des funérailles nationales du défunt président Idriss Deby.   -  
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ISSOUF SANOGO/AFP

Tchad

Les temps forts de la crise politique au Tchad depuis la mort en avril 2021 du président Idriss Déby Itno, jusqu'à une manifestation meurtrière contre le gouvernement de transition jeudi à N'Djamena.

Mort de Déby, Conseil militaire de transition

Le 20 avril 2021, l'armée annonce le décès, la veille, du président Idriss Déby Itno, mort de blessures reçues en se rendant au front contre des rebelles. Fraîchement réélu pour un sixième mandat, il dirigeait le pays d'une main de fer depuis 30 ans et était un partenaire-clé des Occidentaux dans la lutte antijihadiste.

Un conseil militaire de transition (CMT) présidé par le général et fils du président défunt, Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la redoutable Garde présidentielle, dissout le gouvernement et l'Assemblée nationale.Il promet de nouvelles institutions après des élections "libres et démocratiques" dans dix-huit mois.

Les rebelles promettent de marcher sur N'Djamena et rejettent le CMT.

"Coup d'Etat institutionnel"

Le 21, Mahamat Idriss Déby concentre tous les pouvoirs en vertu d'une charte de transition.

Une trentaine de partis d'opposition dénoncent "un coup d'Etat institutionnel" et réclament "une transition dirigée par les civils".

Le 23, une douzaine de présidents assistent aux funérailles d'Idriss Déby Itno à N'Djamena. Le Français Emmanuel Macron et ses homologues des pays du Sahel promettent leur soutien à la junte, pour préserver selon eux, la "stabilité" de leur allié dans la lutte anti-jihadiste.

L'Union africaine (UA) appelle au rétablissement rapide d'un régime civil.

Le 25, les militaires refusent de négocier avec les rebelles, qui se disaient ouverts à un cessez-le-feu.

Le 27, au moins six personnes meurent dans des manifestations interdites contre la junte.

Le général Déby promet d'organiser "un dialogue national inclusif" durant une période de transition. L'ONU demande un retour à l'ordre démocratique.

Gouvernement de transition

Le 2 mai, la junte nomme un gouvernement de transition.

Le 9, l'armée affirme que l'opération contre les rebelles est "finie".

Le 20, l'UA exige que la junte achève une transition démocratique en 18 mois débouchant sur des élections, sans décider de sanctions.

Le 12 août, le gouvernement invite les groupes armés à participer à un "dialogue national inclusif" en novembre et décembre.

Le 5 octobre, début des travaux d'un parlement temporaire, avec des membres désignés par la junte.

Fin novembre, la junte décrète une "amnistie générale" pour les rebelles et opposants condamnés notamment pour "atteinte à l'intégrité de l'Etat".

Négociations de paix

Le 13 mars 2022, la junte entame au Qatar des négociations avec d'innombrables groupes rebelles. Le 25, le Qatar accepte le rôle de médiateur.

Le 2 juin, le Tchad déclare l'urgence alimentaire sur fond de guerre en Ukraine.

Après plusieurs reports, le dialogue national inclusif s'ouvre laborieusement le 20 août, boycotté par la majorité de l'opposition et deux des plus puissants mouvements rebelles armés. Des manifestations sont brutalement réprimées début septembre.

Période de transition prolongée

Le 1er octobre, le pays prolonge de deux ans maximum sa période de transition vers des élections, en maintenant à la tête de l'Etat Mahamat Idriss Déby Itno, qui sera autorisé à briguer la présidence. Ceci est entériné à la clôture du dialogue national le 8 octobre.

Le 12, Saleh Kebzabo, opposant historique au défunt président Idriss Déby Itno, est nommé Premier ministre. Un nouveau gouvernement comprenant d'anciens chefs rebelles est nommé le 14.

Le 20, une trentaine de personnes dont une dizaine de membres des forces de sécurité sont tuées dans des affrontements lors d'une manifestation contre l'extension de la période de transition, selon le gouvernement.

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