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Guerre au Tigré : l'ONU s'alarme d'une situation "incontrôlable" en Ethiopie

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale au siège de l'ONU, le mardi 20 septembre 2022.   -  
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Ethiopie

La situation en Ethiopie devient "incontrôlable", s'est alarmé lundi le secrétaire général de l'ONU, le gouvernement éthiopien ayant affirmé plus tôt vouloir poursuivre ses opérations dans la région septentrionale du Tigré au lendemain d'un appel de l'Union africaine (UA) à cesser le feu.

"Les hostilités au Tigré doivent cesser maintenant", a insisté Antonio Guterres devant la presse à New York.

"La situation en Ethiopie devient incontrôlable. La violence et la destruction atteignent des niveaux alarmants", a déclaré le chef des Nations unies, soulignant le "prix terrible payé par les civils" et le "cauchemar" vécu par la population éthiopienne.

M. Guterres a réclamé "le retrait immédiat et le désengagement d'Ethiopie des forces armées érythréennes" qui épaulent les troupes fédérales éthiopiennes au Tigré et demandé à "toutes les parties" de permettre le passage de l'aide humanitaire, dont l'ONU a suspendu l'acheminement depuis la reprise des combats fin août.

UA, ONU, Etats-Unis et Union européenne (UE), notamment, ont tiré ces derniers jours la sonnette d'alarme face à une récente intensification des combats au Tigré, une semaine après l'annonce de pourparlers de paix, finalement avortés, en Afrique du Sud.

Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, avait appelé dimanche à "un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", se disant "gravement inquiet des informations sur l'intensification des combats" au Tigré.

"Attaques aveugles"

ONU, Etats-Unis et UE se sont notamment alarmés ce week-end de la situation à Shire, ville du Tigré qui comptait environ 100.000 habitants avant la guerre. Située à environ 40 km au sud de la frontière avec l'Érythrée, elle a été la cible d'intenses bombardements ces derniers jours, selon des sources humanitaires sur place.

Deux civils et un employé de l'ONG International Rescue Committee (IRC) y ont péri dans un bombardement vendredi.

Dans son communiqué, le gouvernement éthiopien dit "regretter profondément toutes les atteintes ayant pu être infligées aux civils, dont le personnel humanitaire", sans faire explicitement référence à la mort du membre de l'IRC.

Il assure que les forces éthiopiennes "se conforment strictement" au droit humanitaire international et "s'efforcent d'éviter les combats en zone urbaine pour éviter les pertes civiles", évoquant "des instructions strictes données pour renforcer cet engagement".

Parallèlement, Addis Abeba appelle civils et acteurs humanitaires "à s'éloigner des installations militaires", accusant les rebelles tigréens "d'utiliser les civils comme boucliers humains et les installations civiles à des fins militaires".

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