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Ouganda: Museveni signe une loi, qui, selon les critiques, menace la liberté d'expression.

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Ouganda

Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi criminalisant certaines activités sur Internet et qui viserait, selon son bureau, à limiter les discours haineux. Mais les critiques préviennent que cette loi pourrait écraser la liberté d'expression et paralyser le commerce électronique.

La loi interdit l'envoi ou le partage d'informations qui encouragent le discours de haine, sont fausses ou malveillantes et n'ont pas été sollicitées. Elle interdit également l'envoi d'informations par le biais d'un ordinateur qui pourraient "ridiculiser, dégrader ou rabaisser une autre personne."

La nouvelle législation augmente les restrictions dans une loi controversée de 2011 sur l’utilisation abusive d’un ordinateur.

Cette loi propose des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans dans certains cas, notamment pour les infractions liées à la transmission d’informations sur une personne sans son consentement ainsi que le partage ou l’interception d’informations sans autorisation.

Le Comité pour la protection des journalistes a exhorté Museveni à opposer son veto au projet de loi, qui met en danger la liberté de la presse et pourrait avoir un un effet dissuasif important sur les journalistes et leurs sources.

« Les législateurs ougandais ont pris la mauvaise direction en tentant d’aggraver une loi déjà problématique. Si ce projet de loi devient loi, il ne fera que s'ajouter à l’arsenal que les autorités utilisent pour cibler les commentateurs critiques et punir les médias indépendants », a déclaré Muthoki Mumo du comité de protection des journalistes, dans un communiqué faisant suite à l'adoption du projet de loi.

Les opposants à la loi affirment qu’elle étouffera la liberté d’expression dans un pays où de nombreux opposants à Museveni, incapables depuis des années d’organiser des manifestations de rue, font souvent part de leurs inquiétudes sur Twitter et d’autres sites en ligne.

A , 78 ans, Museveni a remporté son mandat actuel l’année dernière.

Bien que le président Ougandais soit populaire parmi de nombreux citoyens, qui le louent pour avoir restauré une paix relative et une stabilité économique, nombre de ses opposants décrivent souvent son régime comme autoritaire.