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L'Ouganda en quête de partenaires financiers [Business Africa]

Ronald Kato, journaliste pour Africanews.

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Cette nouvelle édition de Business Africa analyse les ambitions pétrolières de l'Ouganda, la transition numérique en Afrique et l'inflation au Kenya.

L'Ouganda cherche des partenaires financiers sur fond de polémique climatique

Les ambitions de l'Ouganda de rejoindre le club des producteurs de pétrole reposent presque entièrement sur un oléoduc en cours de construction entre les champs pétrolifères de la région du lac Albert et le port tanzanien de Tanga, sur la côte est de l'Afrique.

Officiellement appelé East African Crude Oil Pipeline (EACOP), l'installation du plus long oléoduc chauffé du monde, transportera 230 000 barils de pétrole par jour.

Cependant, le projet a été la cible des activistes climatiques qui dénoncent une catastrophe environnementale en devenir. Leur campagne a vu près d'une douzaine de grands prêteurs et assureurs se retirer ou refuser d'engager des fonds pour l'oléoduc, dont le coût est estimé à environ 5 milliards de dollars.

La réticence des banques a déclenché un malaise et une frustration à Kampala, le président Yoweri Museveni qualifiant l'Occident de "superficiel et égocentrique" dans une tirade contre une résolution du Parlement européen critiquant le gazoduc le 17 septembre. Malgré la lenteur du projet, Kampala insiste sur le fait qu'il est en bonne voie pour pomper le premier baril de pétrole d'ici 2025.

Le mois dernier, la Banque islamique de développement a annoncé qu'elle s'engageait à verser 100 millions de dollars pour financer la construction de l'oléoduc.

La société française Total Energies est le principal actionnaire de l'oléoduc avec 62 % des parts. L'Ouganda et la Tanzanie en détiennent chacun 15 %. La compagnie pétrolière chinoise CNOOC détient une participation de 8 %.

Le président Museveni a lui menacé d'aller de l'avant sans Total si la compagnie pétrolière française se pliait aux réserves de l'UE sur le projet.

L'Ouganda cherche également à commercialiser son pétrole en construisant une raffinerie de 60 000 barils par jour à Kabaale, dont le coût est estimé à 4 milliards de dollars. Les réserves de pétrole de ce pays d'Afrique de l'Est sont estimées à 6,4 milliards de barils, mais seuls 1,4 milliard sont récupérables. 

La transition numérique en Afrique

Les infrastructures numériques, notamment le haut débit, les télécommunications mobiles et l'internet, sont au cœur de l'économie numérique.

On estime que 900 millions de personnes ne sont toujours pas connectées à l'internet sur le continent et pour celles qui le sont, les prix de la connectivité restent le plus souvent élevés, selon la Banque européenne d'investissement.

Bien qu'elle soit leader dans des domaines tels que le service bancaire mobile, l'Afrique ne dispose toujours pas de l'infrastructure numérique nécessaire pour soutenir la croissance, le commerce et l'emploi.

Pour combler ce manque, les investissements dans les infrastructures numériques nécessiteront 250 000 nouvelles stations de base 4G et au moins 250 000 kilomètres de fibre optique en Afrique.

Les délégués à l'Infraweek de Paris de cette année ont passé du temps à discuter des moyens innovants de financer les besoins en infrastructures numériques de l'Afrique.

Inflation : le Kenya augmente son taux d'intérêt directeur

Le Kenya a annoncé la plus forte hausse de son taux d'intérêt de référence depuis plus de sept ans, l'inflation accentuant la pression sur le shilling.

Le nouveau gouvernement de Nairobi a mis fin à la subvention de l'essence et de la farine de maïs, ce qui a provoqué une montée en flèche des prix.

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