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Génocide au Rwanda : les derniers soutiens de Félicien Kabuga

Un dessin de Félicien Kabuga le 20 mai 2020 à le cour d'appel de Paris.   -  
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BENOIT PEYRUCQ/AFP or licensors

Rwanda

Le présumé génocidaire Félicien Kabuga sera jugé le 29 septembre à la Haye pour avoir financé le massacre des Tutsi en 1994. Pourtant dans son village au Rwanda, sa personnalité 87 ans est encore admirée par certains.

Situé à 100 kilomètres au nord-ouest de Kigali, Nyange quelques habitants défendent le parcours de celui qui a commencé fils d'agriculteurs modestes pour devenir pendant un moment, l'homme le plus riche du Rwanda, comme son cousin, Jean Baptiste Munyaneze, Félicien. "On dit qu'il achetait des machettes pour tuer des gens, mais c'était un commerçant. Il achetait des machettes, des houes et toutes sortes de choses pour les revendre. Je ne peux pas confirmer le fait qu'il ait acheté ces machettes pour tuer des gens".

Arrêté après des années de cavale et âgé aujourd'hui de 87 ans Félicien Kabuga est poursuivi pour "génocide" et "crimes contre l'humanité par un tribunal des Nations Unies.

Sa fortune aurait entre autres servi à la création de la Radio-télévision libre des mille collines qui prêchait pour l'extermination des "cafards", surnom donné aux Tutsi, des accusations auxquelles ce proche a du mal à croire. "Il avait l'habitude d'organiser des fêtes et d'inviter tous ses voisins. Lors de ces fêtes, il parlait à tout le monde. Nous étions toujours nombreux, mais il nous accueillait chaleureusement.", témoigne encore son cousin.

D'abord petit commerçant ambulant, Félicien Kabuga est devenu riche homme d'affaires en investissant dans plusieurs plantations de thé dans les villages de sa région. Des activités qui ont donné du travail aux habitants dont Alphonsine et sa famille. "Je travaille dans cette plantation depuis que j'ai quinze ans. À l'époque, Kabuga était le propriétaire et il nous payait bien. Mais je ne sais rien de ses crimes. J'étais une enfant à l'époque. Je me suis mariée dans cette région mais je ne suis pas d'ici", explique Alphonsine Musengimana.

En 2013, ces immenses plantations de thé ont été vendues aux enchères pour 147.000 euros, somme que le gouvernement de Paul Kagame a promis de verser aux survivants du génocide.

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