Angola
En Angola, les arènes de Luanda attendent de retrouver une nouvelle image.
Ce vestige de l’histoire coloniale du pays en plein cœur de la capitale, n’est plus qu’un vieux bâtiment délabré abandonné depuis des décennies.
Les promesses répétées du gouvernement de le rénover n'ont toujours pas porté leurs fruits.
Aujourd’hui les 20 000 sièges du stade sont vides, les marches recouvertes de détritus et les murs de graffitis.
" Afin de faire bon usage de l'espace, il a été transformé en un site culturel. Ici, après l'indépendance, ont eu lieu certains des grands spectacles musicaux du pays, des artistes nationaux et internationaux sont venus ici, comme Pepe Kalle et Kassav." a expliqué Antonio de Oliveira alias "Delon", Association du Carnaval d'Angola.
Avant de se transformer en salle de concert, des corridas ou touradas, introduites 25 ans plus tôt ont été organisées dans les arènes jusqu’au milieu des années 70.
Le bâtiment s’est ensuite dégradé pendant la guerre civile qui a démarré en 1975 et a commencé à attirer des réfugiés à la recherche d'un abri plutôt que d'un divertissement.
" Il y a une organisation de mécénat culturel qui devrait être mise en place, ce n'est pas encore une réalité, mais les discussions sont en bonne voie. C'est plus ou moins le financement que nous recevons ici. Il y a aussi des entreprises qui sponsorisent parfois un projet culturel grâce à des fonds privés." a ajouté Antonio de Oliveira alias "Delon", Association du carnaval d'Angola.
Aujourd’hui, les membres de l’association du carnaval d’Angola ont pris possession des lieux.
"Ils ont dit que c'était un lieu culturel, mais nous étions des réfugiés et nous n'avions pas d'autres solutions, alors ils ont dit que nous pouvions venir et nous installer, mais qu'après 20 ans, nous devions être renvoyés, et cela ne nous pose pas de problème." a dit Francisco, ancien soldat.
Mais peu de choses ont changé depuis la fin de la guerre civile en 2002.
Les habitants disent que le gouverneur de la province s'est présenté en 2019 pour la dernière fois pour une tournée d'"évaluation.
Delon confie qu’il y a "un peu de financement provenant de parrainages privés ", insuffisant selon lui pour que le grand patrimoine culturel angolais puisse profiter de cet endroit.
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