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Afrique du Sud : Orania, une ville de "blancs" qui vivent en autarcie

Un jeune Afrikaner joue près d'un mur peint sur lequel on peut lire "Welcome in Orania" en afrikaans, le 17 avril 2013 à Orania   -  
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STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

Afrique du Sud

Orania, une localité rurale nichée dans le Karoo, zone semi-désertique sud-africaine. Ce bourg construit sur une superficie de 8 000 au bord du fleuve Orange. Terrain acquis par le gendre d'Hendrik Verwoerd, ancien Premier ministre considéré comme l'architecte de l'apartheid.

Jusqu’ici rien d’inhabituel. Sauf que sa population est essentiellement composée de blancs. Environ 2500 Afrikaners, descendants de Néerlandais et Français huguenots arrivés au 17e siècle.

Les Afrikaners disent avoir rêvé et créé Orania pour avoir un endroit à eux. Sa reconnaissance par l’Etat s'appuie sur un article de la Constitution qui défend le droit à l'autodétermination.

"Ce que nous vivons, c'est beaucoup de reconnaissance de fait. Vous passez votre chemin, vous posez votre acte, on n'essaie pas de le bloquer ou de le frustrer. ", explique Carel Boshoff, résident d'Orania.

Et la cité ‘’blanche’’ vit en autarcie. Elle possède sa propre banque et monnaie, l'ora, dont le cours est égal à celui du rand sud-africain. Ici, on prépare déjà la relève sur le plan humain.

" Récemment, au cours des dernières années, disons, dix ans, sept ans à peu près, notre croissance démographique a commencé à faire boule de neige. Nous avons connu une croissance annuelle de dix pour cent au cours des sept dernières années, les deux ou trois dernières années elle est passée de quatorze à presque dix-sept pour cent.", a déclaré Joost Strydom, porte-parole d'Orania.

Mais le village n’est pas à l’abri de critiques du fait de sa population non-cosmopolite. Dans un pays ayant connu l’apartheid, ses habitants sont accusés de racisme. Mais ils assument leur choix.

"Nous sommes originaires d'Afrique, c'est pourquoi nous nous appelons Afrikaners. Nous voulons rester ici, nous voulons aussi conserver notre identité. Or, conserver son identité n'est pas une pulsion raciste. Nous voulions conserver notre identité contre l'impérialisme anglais ou britannique aussi et ils sont encore plus blancs que nous. Beaucoup plus blancs.’’, explique Wynand Boshoff, résident d'Orania.

En 1995, Nelson Mandela, cherchant inlassablement à réconcilier une Afrique du Sud meurtrie et divisée, avait passé quelques heures dans cette cité d’Afrikaners.

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