Mali
Le gouvernement malien va intégrer dans son armée 26 000 combattants d'une ancienne rébellion du nord du pays, conformément à un accord conclu avec les dirigeants de l'ancien mouvement indépendantiste, ont annoncé les deux parties à l'issue d'une réunion vendredi.
L'accord indique une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre bloquée d'un accord de réconciliation signé il y a plusieurs années.
La réunion de vendredi était présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga en présence de plusieurs partenaires du Mali, dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la mission de maintien de la paix au Mali, El Ghassim Wane, et d'autres ambassadeurs.
"Le gouvernement du Mali ne ménagera aucun effort pour respecter ces engagements", a déclaré M. Maiga.
Signé en 2015 par le gouvernement malien et des groupes d'ex-rebelles du nord du pays à dominante touareg, cet accord de paix dit d'Alger prévoit un processus de cantonnement des combattants des mouvements signataires en vue de leur intégration à la fonction publique, y compris au sein de forces armées, ou de leur "désarmement, démobilisation et réinsertion" (DDR) dans la vie civile.
Cette intégration doit aboutir à une armée nationale restructurée, plus représentative des populations du Nord en particulier.
Cette armée doit ensuite se redéployer progressivement dans les principales villes du Nord sous la forme de bataillons mixtes composés à ratio égal des forces armées maliennes, des combattants de l'ex-rébellion et des groupes armés pro-gouvernement.
L'Etat malien et les groupes armés ont décidé "l'intégration de 26 000 ex-combattants" dans l'armée, indique un communiqué du gouvernement à l'issue d'une réunion tenue à Bamako toute cette semaine en présence du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, de représentants des groupes armés et de l'Algérie, selon un communiqué du gouvernement.
Cette intégration doit se faire "en deux tranches de 13 000 (ex-combattants) dont la première est répartie selon le quota ayant fait l'objet d'un consensus entre les deux parties", dit ce communiqué sans plus de détail, notamment sur la date du début de l'opération.
La seconde tranche va s'étaler "sur une période de deux ans, notamment 2023-2024", selon la même source. Cette commission doit être mise en place "dans le meilleur délai", dit le texte.
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