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Burkina Faso : les excuses de Blaise Compaoré divisent l'opinion

L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré au palais présidentiel de Ouagadougou, le 8 juillet 2022.   -  
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Burkina Faso

Les excuses de l'ancien président Burkinabé Blaise Compaoré aux familles des victimes et aux proches de Thomas Sankara ne font pas l'unanimité dans la capitale. Pour le secrétaire du Comité international du mémorial Thomas Sankara Luc Damiba, ces excuses ne sont qu'une mascarade.

"Vous ne pouvez pas être condamné, ne pas avoir reconnu vos actes, nier la justice, la défier même et au bout de la chaîne, quand vous voyez qu'il y a plus d'autres issues, vous venez demander pardon", commente Luc Damiba, secrétaire du Comité international du mémorial Thomas Sankara. "A la limite, on a l'impression que c'est un pardon forcé. C'est un pardon forcé ! C'est comme si on l'a forcé à demander pardon. "

Exilé en Cote d'Ivoire après avoir été chassé du pouvoir en 2014, Blaise Compaoré avait rendue tabou la mort de son ancien compagnon d'armes Thomas Sankara, qui a été abattu lors du coup d'Etat de 1987.

"Vu qu'on a déjà prononcé la phrase et qu'il reconnaît avoir fauté et qu'il veut s'excuser, je pense qu'on devrait vraiment mettre tout ça de côté et puis marcher ensemble pour pouvoir vraiment être solide face à cette situation-là. Donc, pour moi, c'est d'abord un geste qu'il faut saluer", tempère Judicaël Nonguierma.

"Moi, je suis resté sur ma soif par rapport à la lettre", continue Marc Ouédraogo. "Ma soif, c'est quoi ? En fait, je sens que depuis le début du problème la justice est en train d'être occultée. Si on avait mis simplement à la fin de la lettre, "je me mets à la disposition de la justice de mon pays", moi j'aurais applaudi".

Malgré une condamnation par contumace à la prison à vie, Blaise Compaoré a pu passer quelques jours au Burkina Faso sans être inquiété au mois de juillet, sur invitation du président de transition, le Lieutenant Colonel Damiba.

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