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Tunisie : un tribunal gèle les comptes de plusieurs opposants

Tunisie : un tribunal gèle les comptes de plusieurs opposants
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste tunisien Ennahda, prononce son discours à Sfax, le 5 juin 2022, lors du 41e anniversaire de la fondation du parti   -  
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HOUSSEM ZOUARI/AFP or licensors

Tunisie

Un tribunal tunisien a gelé mardi les comptes bancaires de plusieurs des principaux opposants au président Kais Saied, dont celui de Rached Ghannouchi, chef du Parlement dissout et du parti islamo-conservateur Ennahdha.

Le Comité tunisien des analyses financières a publié un communiqué informant les banques qu'elles devaient "appliquer immédiatement la décision du juge d'instruction du pôle antiterroriste".

Parmi les personnes figurant sur cette liste figurent Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, qui sont tous des membres importants du parti Ennahdha.

Le communiqué n'a pas fait état des raisons pour lesquelles cet ordre avait été donné. Un tribunal avait déjà imposé fin mai une interdiction de voyager à Rached Ghannouchi dans le cadre d'une enquête pour entrave à la justice en lien avec les assassinats de deux opposants en 2013.

Hamadi Jebali fait l'objet d'une enquête pour soupçons de "blanchiment d'argent" en lien avec des transferts de fonds depuis l'étranger à destination d'une œuvre de charité en Tunisie. Il a été interpellé fin juin avant d'être remis en liberté quatre jours plus tard. Il doit comparaître devant un tribunal antiterroriste le 20 juillet.

La longue crise politique traversée par la Tunisie a pris un nouveau tour en juillet 2021, lorsque Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement, dominé par Ennahdha, faisant vaciller la jeune démocratie, berceau du Printemps arabe.

La semaine dernière, il a dévoilé un projet de nouvelle Constitution controversé face aux accusations de dérive autoritaire. Il doit être soumis à un référendum le 25 juillet.

Ce projet accorde de vastes pouvoirs au chef de l'État, marquant une rupture radicale avec le système plutôt parlementaire en place depuis 2014, source de conflits récurrents entre les branches exécutive et législative.

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