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Afrique du Sud : "pas de répit" pour Cyril Ramaphosa, l'opposition s'y engage

Le président Cyril Ramaphosa s'adresse au Parlement au Cap, en Afrique du Sud, jeudi 9 juin 2022.   -  
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Afrique du Sud

Lors d'une séance chaotique au Parlement sud-africain jeudi, des agents de sécurité ont expulsé des membres du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) après qu'ils ont chahuté le président Cyril Ramaphosa qui tentait de présenter le budget de l’État.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi qu'il était victime de "coups bas" dans un scandale de cambriolage. Pour ces opposants, hors de questions qu'un président qui fait l'objet d'une enquête s’adresse au Parlement.

"Nous n'avons pas peur et nous allons continuer. Nous sommes 44 membres du parlement. Il n'y aura pas de répit pour Cyril Ramaphosa Il doit savoir que son quotidien va devenir difficile parce que cette honorable institution ne peut pas couvrir ses activités de blanchiment d'argent" a déclaré Babalwa Mathulelwa, membre du parlement sud-africain, parti des Combattants pour la liberté économique.

La semaine dernière, M. Ramaphosa a été accusé d'avoir soudoyé des cambrioleurs pour qu'ils gardent le silence sur un cambriolage survenu en février 2020 dans sa ferme, où ils ont volé de l'argent liquide d'une valeur de quelque 4 millions de dollars.

"Ces derniers jours, nous avons vu ceux qui ont le plus à perdre de la lutte contre la corruption recourir à de sales tours et à l'intimidation pour tenter de nous faire reculer", a-t-il déclaré dans un discours sur le budget.

"Mais nous ne vacillerons pas. Nous ne céderons pas. Nous finirons ce qui a été commencé", a déclaré M. Ramaphosa dans un discours interrompu par des chahuteurs.

Cyril Ramaphosa est un ancien syndicaliste qui est devenu un homme d'affaires extrêmement prospère dans l'Afrique du Sud post-apartheid avant d'entrer en politique. Il a pris ses fonctions en 2018 en jurant de nettoyer la corruption qui a défini la présidence de son prédécesseur Jacob Zuma.

La semaine dernière, l'ancien patron de l'espionnage sud-africain Arthur Fraser a signalé à la police que des voleurs se seraient introduits dans la ferme Phala Phala de Ramaphosa, dans le nord-est du pays, où ils ont trouvé 4 millions de dollars en espèces cachés dans des meubles.

Selon Arthur Fraser, M. Ramaphosa a caché le vol à la police et aux autorités fiscales. Au lieu de cela, Fraser affirme que le président a organisé l'enlèvement et l'interrogatoire des cambrioleurs, puis les a soudoyés pour qu'ils gardent le silence. Cyril Ramaphosa a reconnu le cambriolage mais conteste le montant de l'argent impliqué et affirme que l'argent provient de ventes légitimes de gibier dans sa ferme.

Il nie les allégations d'enlèvement et de corruption, affirmant avoir signalé le cambriolage à la police après en avoir eu connaissance.

M. Ramaphosa sera confronté aux membres de son parti lors d'une conférence en décembre, au cours de laquelle il pourrait être évincé du poste suprême par le Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Le plus haut responsable de la lutte contre la corruption en Afrique du Sud a ouvert une enquête sur cette affaire.