Tunisie
Les avocats et les juges tunisiens ont manifesté mercredi devant les tribunaux de la capitale dans le cadre de leur grève d'une semaine suite à la révocation de 57 juges par le chef de l'Etat.
La révocation des juges par le président Kais Saied est le dernier signe d'une ingérence croissante dans le système judiciaire, alors qu'il resserre son emprise sur le pouvoir. Ses détracteurs l'ont accusé d'avoir organisé un coup d'État en juillet 2021, après avoir limogé le gouvernement et pris le pouvoir exécutif.
Des dizaines d'avocats et de militants se sont rassemblés sur les marches du Palais de justice de Tunis pour dénoncer les actions de Saied. Certains ont crié "à bas le coup d'Etat", d'autres ont scandé "autorité judiciaire, pas d'ordres de la police".
Plusieurs avocats ont déclaré qu'ils continueraient à s'opposer aux actions du président, qui comprennent l'abandon de la constitution tunisienne de 2014 pour gouverner par décret.
La semaine dernière, Saied a justifié ses actions en énumérant une longue série d'accusations avec peu de preuves contre des dizaines de juges, allant de la corruption présumée et de l'amassement illégal de richesses à la protection de terroristes et au harcèlement sexuel.
Au cours du week-end, des centaines de juges ont voté à l'unanimité en faveur d'un sit-in et d'une grève.
Ils ont accusé le président d'ignorer la constitution et de révoquer les juges sans "recourir à la procédure disciplinaire". Les tribunaux de ce pays d'Afrique du Nord sont fermés depuis lundi
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