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Rwanda : la communauté LGBTQ+ toujours victime de discrimination

Prince, un mannequin rwandais portant des vêtements Rupari Designs, tient un drapeau arc-en-ciel avant le spectacle au Century Park, Kigali, Rwanda, le 17 mai 2022.   -  
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SIMON WOHLFAHRT/AFP or licensors

Rwanda

Bien qu’il ne soit pas illégal d’être LGBTQ+ au Rwanda, la discrimination demeure un problème. Mais malgré la discrimination, le Rwanda est un refuge pour certains membres de la communauté LGBTQ+ ougandaise voisine.

Ahmed a 29 ans et dit avoir fui l’Ouganda après avoir été torturé par des membres des forces de sécurité de son pays natal, en raison de sa sexualité. Il s’est couvert le visage de peur d’être identifié, son corps porte encore les marques de ce qu’il prétend être sa torture chez lui.

"J’ai été battu terriblement. Battu terriblement", a déclaré Ahmed.

Son cas a été pris en charge par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). 

"Un représentant du HCR m’a conseillé de ne pas divulguer ma sexualité à qui que ce soit, sinon cela me poserait des problèmes. Cependant, il m’a dit que ce n’est pas un crime ici d’être un membre LGBT", a-t-il dit.

En avril, le gouvernement britannique a annoncé un plan controversé pour envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda. Le gouvernement britannique a accepté de payer le gouvernement rwandais pour accueillir les demandeurs d’asile et les migrants qui se sont rendus au Royaume-Uni, afin d’essayer de les décourager de chercher refuge là-bas.

Le Rwanda devrait bientôt accueillir des milliers de demandeurs d’asile, dont beaucoup d’Afrique, dont certains sont LGBTQ+.

Alors que le fait de se faire connaître comme LGBTQ+ au Rwanda n'est pas illégal et ne comporte pas les mêmes risques qu’en Ouganda, le fait d’être membre de cette communauté ryhme quelque fois avec beaucoup de stigmatisation et de discrimination.

"Je ne peux aller nulle part et postuler un emploi," a déclaré Tonia qui s’identifie comme transgenre.

Le 17 mai, des membres de la communauté LGBTQ+ du monde entier ont célébré la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Le défilé ISANO, soutenu par l’Union européenne, s’est déroulé à Kigali pour réunir des modèles de la communauté LGBTQ+, à laquelle Tonia a également participé.

Bien que le Rwanda soit bien en avance sur de nombreux autres pays du continent africain, et même s’il peut être considéré comme un refuge pour certains, il a encore beaucoup de chemin à parcourir, selon John Mudakikwa, directeur exécutif du Centre for Rule of Law.

"Nous avons besoin de lois et de politiques pour reconnaître les personnes LGBT en tant que groupe distinct", a déclaré Mudakikwa.

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