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Interview

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Réunion des producteurs de pétrole africains en Angola

Afolake Oyinloye   -  
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Interview

Alors que les prix des carburants ne cessent de grimper dans le monde entier, l'Angola accueille le 8e Congrès et exposition africaine du pétrole (CAPE VIII). Nous rencontrons le Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), pour parler du thème de cette année et pour évoquer les solutions possibles à l'une des plus grandes menaces pour la stabilité et les moyens de subsistance dans toute économie.

Le Secrétariat de l'APPO a été réorganisé pour être plus efficace. Pouvez-vous nous dire comment cette réorganisation a influencé la gestion du Secrétariat ?

Après 25 ans d'existence, le conseil ministériel a décidé qu'une restructuration et une réforme majeures de l'APPO s'imposaient. Et cela a été fait en sachant très bien que la situation énergétique mondiale a énormément changé entre le moment de la fondation de l'APPO et les dix dernières années environ.

En 1987, lorsque l'organisation a été fondée, le défi était celui du pic pétrolier. Les gens pensaient que, très bientôt, le monde allait manquer de pétrole. Aujourd'hui, plus personne ne pense à ce pic, mais on réfléchit plutôt à la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables.

Et le Conseil ministériel de l’APPO, avait anticipé le problème, et estimé que nous étions vraiment prêts à relever les défis que la transition énergétique allait poser à l'Afrique et aux pays producteurs de pétrole. C'est ce qui a motivé la décision de réformer et de restructurer l'organisation afin de pouvoir relever les défis immédiats que la transition énergétique va poser aux pays africains producteurs de pétrole.

Quelles sont les stratégies que l'APPO va mettre en œuvre pour s'assurer que l'industrie pétrolière et gazière africaine reste pertinente au vu du plaidoyer mondial pour la réduction des combustibles fossiles afin de parvenir a zéro émissions nettes en vue de surmonter les défis du changement climatique ?

Pendant 75, 80, 90 années à produire du pétrole, l'activité de l'Afrique s'est essentiellement concentrée sur son exportation. Nous avons opté pour les marchés à l'extérieur, des financements à l'extérieur. Nous avons utilisé la technologie à l'extérieur. 

Nous avons même cherché l'expertise à l'extérieur. Et maintenant que le monde a décidé de s'éloigner des combustibles fossiles, les sources de financement, de technologie, de marché et d'expertise vont quitter l'industrie.

Maîtriser les technologies et les sources de financement

Et notre défi est d'être capable de maîtriser cette technologie. Trouver nos propres financements, obtenir nos propres marchés, mais aussi l'expertise. Et ce sont des défis que l'APPO s'efforce aujourd'hui de résoudre. 

Nous avons demandé une étude approfondie sur l'avenir de l'industrie du pétrole et du gaz sur le continent africain. Et les conclusions montrent que nous devons être capables de commencer à regarder à l'intérieur du continent.

Parce qu'avec 1,3 milliard de personnes sur le continent africain, nous ne pouvons pas dire que nous n'avons pas de marché. Ce dont nous avons besoin, c'est de le développer et nous verrons que les 7 millions de barils de pétrole que nous produisons chaque jour ne sont même pas suffisants et qu'il ne sera pas question d'exporter.

Comment l'APPO peut-elle utiliser les conclusions et recommandations de la CAPEVIII pour influencer les politiques pétrolières et gazières dans les pays membres de l'organisation ?

En fait, c'est l'essence même de la CAPE VIII, mais aussi de nos conférences et congrès. L'idée est de réunir différentes personnes qui ont des idées diverses sur les questions touchant à l'industrie du pétrole et du gaz. Et nous débattons ensemble. Nous analysons ces questions et examinons les différentes perspectives. 

Ensuite, sur la base de ce que nous entendons de la part des nombreux acteurs, nous faisons des recommandations à nos instances dirigeantes qui les examinent, prennent les décisions politiques nécessaires et demandent aux compagnies pétrolières nationales et aux gouvernements de les mettre en œuvre.

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