Afrique du Sud
La légende du rugby sud-africain Siya Kolisi s'est lancée dans une aventure audacieuse, celle de créer une école de rugby féminine et masculine pour les jeunes sportifs de son pays. L'actuel capitaine des Springboks a déjà une carrière de rêve derrière lui, premier noir de l'histoire à occuper ce poste, il a aidé son équipe à décrocher son troisième titre de champion du monde de rugby en 2019. De quoi inspirer une nouvelle génération désireuse d'intégrer l'une des meilleures équipes nationales de ballon ovale au monde.
"Je suis passionné par la nouvelle génération du rugby parce que c'est là que tout a commencé pour moi, explique Siya Kolisi, c'est là que tout commence pour eux et c'est important pour moi d'offrir cette opportunité aux jeunes pour qu'ils aient accès à de meilleures structures ce que celles que j'ai connues. L'objectif est de revenir où j'ai débuté et de réinventer les stades, réinventer les terrains et j'espère que ce sera mieux dans les deux prochaines années. ", renchérit le champion de 30 ans.
Si la démarche lui est chère c'est que Siya Kolisi vient de loin. Avant de devenir une star internationale, le champion a grandi dans un township au sud du pays. Pour ce projet, il a fait appel à un modèle aussi issu d'un milieu très modeste mais cette fois féminin, la joueuse Babalwa Latsha, la première rugbywoman africaine à devenir professionnelle.
"Ce type de projets me tient à cœur parce qu'à un moment de ma vie, j'étais une jeune fille de township qui n'avait aucun espoir mais qui a trouvé ce sport qui lui a ouvert tant de portes, témoigne Babalwa Latsha, J'aimerais que cela puisse arriver à d'autres filles. Nous apportons ce sport et à nos communautés. Nous transmettons des souvenirs essentiels, des compétences essentielles, et plus que cela, la conviction qu'il peut y avoir une autre Babalwa Latsha ou un autre Siya Kolisi".
L'initiative du troisième ligne Kolisi n'est pas vaine dans un pays où les disparités subsistent. Un rapport de la banque mondiale publié en mars dernier révélait qu'en Afrique du Sud, les inégalités entre blancs et noirs sont encore très importantes depuis la fin de l'apartheid, il y presque trente ans.
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