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Soudan du Sud : les armes crépitent toujours malgré l'accord de paix

Le président du Sud-Soudan, Salva Kiir (à gauche), et le chef de l'opposition sud-soudanaise, Riek Machar, assistent à la cérémonie de signature au siège de l'État.   -  
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PETER LOUIS GUME/AFP or licensors

Sud-Soudan

Au moins 72 personnes ont été tuées en sept semaines, certaines ayant été décapitées ou brûlées vives, dans l'Etat sud-soudanais de l'Unité, où les violences inter-ethniques se sont intensifiées, a affirmé lundi la mission de l'ONU dans ce pays.

Les massacres ont eu lieu entre le 17 février et le 7 avril dans le comté de Leer, et ont inclus des violences sexuelles, déclare l'Unmiss.

"L'Unmiss condamne fermement les violences sexuelles généralisées, les meurtres dont les décapitations, le fait de brûler vifs des civils et les attaques contre les humanitaires", ajoute-t-elle.

Au sujet des violences sexuelles, le directeur de l'Unmiss Nicholas Haysom a déclaré: "Nous devons faire tout notre possible pour nous assurer que les victimes (...) aient l'accès à la justice qu'elles méritent et reçoivent les soins et le soutien dont elles ont besoin".

En avril, des villageois terrifiés ont raconté à l'AFP avoir passé des journées entières cachés dans des marais du comté de Leer tandis que des hommes armés mettaient le feu à leurs maisons et volaient leur bétail.

Le regain de violence au Soudan du Sud fait craindre un retour du conflit dans ce pays fragile d'Afrique de l'Est, qui a plongé en 2013, deux ans seulement après son indépendance, dans cinq années de guerre civile qui ont fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés.

La guerre a pris fin officiellement en septembre 2018 avec un accord de paix actant un principe de partage du pouvoir. Mais cet accord reste largement inappliqué plus de deux ans après la formation d'un gouvernement d'union nationale, réunissant le président Salva Kiir et son ennemi juré Riek Machar, désormais vice-président.

Le pays est en proie aux violences, à la faim et à une crise économique marquée par une inflation galopante.

Près de neuf millions d'habitants, sur un total de plus de 11 millions, vont avoir besoin d'une aide internationale cette année en raison d'une profonde crise alimentaire mais aussi du regain de violences, selon l'ONU.

Lundi, M. Haysom a appelé "les autorités nationales et locales à prendre des mesures immédiates pour réduire les tensions et prévenir de nouvelles escalades et représailles".

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