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La fermeture de camps de déplacés inquiète dans le nord-est du Nigeria

Des femmes personnes sont rassemblées sur les lieux d'une explosion à Maiduguri, au Nigeria, le jeudi 23 décembre 2021.   -  
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Jossy Ola/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved

Nigéria

La fermeture des camps de déplacés dans le nord-est du Nigeria accroît la vulnérabilité de centaines de milliers de personnes.

Certaines familles retournent chez elles, mais elles craignent pour leur sécurité et manquent d’accès aux services de base. Jummai a retrouvé sa maison dans la ville de Gwoza, enfin ce qu'il en restait, tout avait été brûlé et détruit. Avec sa famille, elle tente quand même de reprendre le cours de sa vie, maais la peur rend les choses encore plus difficiles.

"Quitter le camp de Bakassi a été dur, parce que je savais que notre retour ici allait être très difficile. La ville n'est pas assez sûre pour qu'on y travaille. Et nous avons peur d'aller dans la brousse pour cultiver, car ceux qui nous ont chassés d’ici sont dans la brousse. Nos hommes, soit ils les kidnappent, soient ils les tuent. Et si vous êtes une femme et que vous allez dans la brousse, vous êtes soit enlevée, soit violée. Voilà pourquoi nous avons peur d’y aller", explique-t-elle.

À Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, Adumbe vit encore dans un camp. Il vend du riz et pour l’instant tout va bien, mais alors que les camps ferment les uns après les autres, il s’inquiète pour l’avenir.

"La ville dans laquelle j’habitais n’était pas sûre, alors je suis venu ici. Pourtant, si tout allait bien chez moi, j’y retournerais tout de suite. Vendre du riz m’a beaucoup aidé. Cela m’apporte ainsi qu’à ma famille, la tranquillité d’esprit. Plus rien ne me dérange maintenant. Mais s'ils ferment le camp et renvoient tout le monde, qu’est ce que je vais faire ? Rester ici ? Tout seul ? Non, je partirai avec les autres. Je ne resterai pas seule ici. J'irai là où on nous enverra. Et où que ce soit, je continuerai à travailler", dit-il.

Pour tenter de soulager ce quotidien très difficile, sur le terrain, les associations humanitaires distribuent assistance alimentaire, articles de première nécessité et facilitent l’accès à l’eau potable.

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