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Égypte : la mort en cellule d'un économiste suscite des interrogations

Égypte : la mort en cellule d'un économiste suscite des interrogations
Photo du 16 janvier 2022 : le centre correctionnel et de réhabilitation de la ville de Badr, à 65 km à l'est du Caire   -  
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KHALED DESOUKI/AFP or licensors

Egypte

L'économiste égyptien Ayman Hadhoud, mis en détention selon sa famille début février, est mort, a annoncé dimanche son frère à l'AFP, le ministère de l’Intérieur démentant une "disparition forcée" et évoquant un internement suite à des violences.

"On nous a appelés seulement hier pour nous dire : venez récupérer le corps à al-Abbassiya", un hôpital psychiatrique du Caire, mais "selon le parquet, il est mort le 5 mars", a affirmé à l'AFP Omar Hadhoud, le frère de l'économiste décédé.

Ayman Hadhoud était en charge des questions économiques au sein du parti libéral de la réforme et du développement de Mohamed el-Sadate, député et neveu du président assassiné Sadate qui a récemment négocié la libération de nombreux militants en Égypte.

"Comportement irresponsable"

Selon Omar Hadhoud, "Ayman n'est plus rentré à la maison depuis le 5 février et le 8, un policier nous a dit d'aller le chercher dans un commissariat" du Caire. "Mais quand notre grand frère Adel y est allé, ils lui ont dit : reviens dans deux ou trois jours, il va rester un peu avec nous ", raconte-il, ajoutant qu'"après ils ont nié le retenir en détention".

Citant "des sources sécuritaires", le ministère de l'Intérieur a répondu dimanche sur Facebook, que "le 6 février, un gardien d'immeuble s'était plaint que (Ayman Hadhoud) avait tenté de casser la porte d'un appartement". Au vu "de son comportement irresponsable, le parquet a ordonné son internement dans un hôpital psychiatrique", ont ajouté ces sources, récusant les accusations de "disparition forcée".

Droits humains

L'Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec 103 millions d'habitants, est régulièrement dénoncé pour son bilan en matière de droits humains : il compte 60 000 prisonniers d'opinion selon des groupes de défense des droits humains.

Amnesty International et une vingtaine d'ONG ont dénoncé fin 2021, "un bilan catastrophique" avec "des militants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des avocats, des universitaires et des journalistes détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association".

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