Tunisie
En Tunisie, au cœur de la capitale, plusieurs ouvriers africains s'affairent dans une station-service. Alors que le pays est confronté à une pénurie de travailleurs, les migrants économiques sont les bienvenus, et souvent employés dans les cafés, les restaurants, ou dans le bâtiment.
"Avant de venir ici, on m'a dit que la Tunisie était un pays difficile", raconte Taloo Kadi, employée de station-service. "Mais je suis très respectée par le propriétaire de la station et je gagne ma vie, la vie est belle."
Mais une partie d'entre eux arrive dans le pays illégalement, ou possède un visa expiré. Et certains employeurs tunisiens, n'hésitent pas à exploiter cette vulnérabilité.
"Il n'est pas rare que les Tunisiens ne paient pas ce qu'ils doivent aux travailleurs africains", explique Jilani Ben Rhouma, propriétaire de la station-service. "Ces travailleurs ne demandent pas d'argent supplémentaire, mais uniquement pour le travail qu'ils font. S'ils sont d'accord avec quelqu'un sur un certain montant, ils ne vous demanderont pas d'en rajouter et ne veulent pas être payés moins que ce qu'ils ont convenu. Les Tunisiens les exploitent et ne leur versent pas leur dû. J'ai envoyé des travailleurs africains qualifiés à plusieurs de mes amis et ils sont très satisfaits."
Une loi datant de 1968 gère l'entrée des étrangers, certaines de leurs conditions de travail et les permis de séjour. Un texte, qui ne les protège pas, soutient le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.
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