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Nigeria : le "super-flic" Abba Kyari plaide non-coupable

Le commissaire de police nigérian suspendu, Abba Kyari (au milieu),à la Haute Cour fédérale d'Abuja, au Nigeria, le 7 mars 2022.   -  
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KOLA SULAIMON/AFP or licensors

Nigéria

Un commandant de police nigérian très en vue, autrefois surnommé le "super flic" du pays, a plaidé non coupable d'accusations de trafic de drogue lundi, un mois après avoir été arrêté dans une chute spectaculaire de la grâce.

Le commissaire national adjoint de la police, Abba Kyari, avait déjà été suspendu après avoir été impliqué dans l'affaire de l'influenceur nigérian des médias sociaux Ramon Abbas, connu sous le nom de Hushpuppi, qui a plaidé coupable de blanchiment d'argent et d'autres crimes aux États-Unis.

Abba Kyari, qui s'est rendu célèbre en dénonçant une série de crimes très médiatisés au Nigeria et a dirigé une équipe de lutte contre les enlèvements présentée dans un documentaire, a nié les accusations liées à cette affaire.

Dans le cadre de l'enquête distincte sur les stupéfiants, lui et six autres personnes doivent répondre de huit chefs d'accusation, dont celui de trafic de cocaïne, après que les enquêteurs ont déclaré qu'il avait été filmé en train de tenter de corrompre un agent de la police des stupéfiants lors d'une transaction de cocaïne.

Le juge a ajourné l'affaire jusqu'au 14 mars pour examiner les demandes de libération sous caution. La procédure se poursuit le 28 mars pour examiner l'affaire. Le commandant Kyari a reçu l'ordre de rester en détention. Deux des accusés ont plaidé coupable.

"Mon client n'a pas plaidé coupable et, en tant que tel, tout ce que je cherche maintenant, c'est à assurer sa liberté par le biais d'une demande de mise en liberté sous caution", a déclaré à la presse Mahmoud Magaji, son avocat.

La National Drug Law Enforcement Agency (NDLEA) a déclaré Abba Kyari recherché pour complicité dans un trafic de cocaïne de 25 kilogrammes. Elle a déclaré que lui et d'autres officiers avaient été arrêtés pour un trafic impliquant un cartel de drogue. Selon la police, certains agents de la NDLEA étaient "à la solde" du cartel pour lequel Kyari travaillait.

L'agence a déclaré que Kyari avait tenté de compromettre un agent de la NDLEA en janvier en lui demandant de cacher une partie du butin de cocaïne saisi sur certains suspects. Elle a ajouté que M. Kyari avait été filmé en train de remettre 61 400 dollars en espèces à son agent. La NDLEA avait accusé M. Kyari d'être "membre d'un cartel de la drogue qui exploite le pipeline de drogues illicites Brésil-Éthiopie-Nigeria".

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