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L'ONU condamne l'attaque contre une infirmière au Cameroun anglophone

L'ONU condamne l'attaque contre une infirmière au Cameroun anglophone
Des membres de la gendarmerie patrouillent sur la place Omar Bongo de Buea, la capitale de la province majoritairement anglophone du Sud-Ouest du Cameroun, le 3 octobre 2018   -  
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MARCO LONGARI/AFP or licensors

Cameroun

L'ONU "condamne avec la plus grande fermeté" la mort samedi d'une infirmière dans une attaque commise par des membres "présumés" de groupes armés dans le Nord-Ouest anglophone du Cameroun, en proie à un sanglant conflit entre séparatistes et militaires.

Samedi, "des présumés membres de groupes armés ont arrêté un convoi médical" et ont "tiré sur un des deux véhicules", selon le communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Une infirmière a été tuée, et deux autres personnes blessées.

"C'est inadmissible. Les travailleurs médicaux devraient être protégés pour qu'ils continuent de sauver des vies", a réagi Matthias Z. Naab, coordinateur des Nations Unies au Cameroun. L'ONU "condamne avec la plus grande fermeté" cette attaque et "appelle les responsables de ces actes à s'abstenir d'entraver l'accès aux services médicaux", a poursuivi l'ONU.

Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont peuplés principalement par la minorité anglophone du Cameroun, pays majoritairement francophone et dirigé d'une main de fer depuis près de 40 ans par le président Paul Biya, 89 ans.

Depuis cinq ans, après la répression de manifestations pacifiques accusant Yaoundé d'ostracisme à l'égard des anglophones, séparatistes armés et militaires s'affrontent dans un conflit meurtrier qui a tué plus de 6 000 personnes et en a déplacé environ un million, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

L'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a dû suspendre ses opérations médicales dans le Nord-Ouest, car elle était accusée par les autorités de "collusion avec les groupes armés locaux", une accusation rejetée par l'ONG. Jeudi, cinq employés de MSF ont également été enlevés par des hommes armés, cette fois dans l'Extrême-Nord du pays, où opèrent des groupes djihadistes liés au Nigeria.

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