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Mali : l'allocation de logements sociaux suspendue sur fond de corruption

Mali : l'allocation de logements sociaux suspendue sur fond de corruption
De jeunes escaladent les murs d'une institution lors d'une manifestation contre les sanctions imposées au Mali et à la junte par la CEDEAO, à Bamako, le 14 janvier 2022   -  
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FLORENT VERGNES/AFP or licensors

Mali

Le gouvernement malien a annoncé suspendre l'attribution de centaines de logements sociaux à Bamako, dont un certain nombre aurait profité à des personnes proches du pouvoir dominé par les militaires.

La publication sur les réseaux sociaux d'une liste de plusieurs centaines de bénéficiaires de ces logements fait scandale au Mali depuis lundi. Sur cette liste figurent des personnes supposées proches des autorités qui ont proclamé la lutte contre la corruption comme un de leurs grands combats.

Le ministère de l'Habitat a annoncé dans un communiqué publié mardi soir sur les réseaux sociaux suspendre le processus en raison de "quelques anomalies" dont il a eu connaissance "à travers les médias". Le processus est suspendu "afin de procéder aux vérifications nécessaires". Il a également annoncé la dissolution de la commission d'attribution et évoqué une tranche d'attribution de 12 566 logements.

Cette affaire a enflammé la toile. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a ordonné une enquête, a indiqué mardi un haut responsable de ses services sous couvert d'anonymat. La corruption réputée endémique est un des facteurs de la mobilisation qui s'est conclue avec le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 et avec l'avènement des militaires.

La Charte de la transition, sorte d'acte fondamental de la période censée précéder un retour des civils à la tête du pays, énonce l'"intégrité", la "probité", le "mérite" ou encore la "transparence" parmi ses grands principes. "La lutte contre la corruption et l’impunité, ainsi que le retour d'un minimum de sécurité sont des nécessités vitales pour le Mali. Ces priorités sont au cœur de la vision de refondation de l’État et de l’amorce du Mali nouveau", déclarait le chef du gouvernement installé par les militaires, Choguel Kokalla Maïga, le 7 février devant des diplomates étrangers.

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