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CAN 2021 : des joueuses du camp de Minawao au match Nigeria-Soudan

Des joueuses de l'équipe féminine de football du camp de réfugiés de Minawao assistent à une Coupe d'Afrique des Nations (CAN).   -  
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DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP or licensors

Cameroun

Ces jeunes réfugiées nigérianes, qui reçoivent ici les tickets du match Nigeria-Soudan, vont prendre le car pour Garoua dans le nord du Cameroun afin de soutenir leur équipe nationale à la Coupe d'Afrique des nations.

Cela fait des années qu'elles ont fui leur pays et les exactions des djihadistes de Boko Haram, des années qu'elles vivent dans un camp de réfugiés à Minawao, dans l'extrême-nord du Cameroun. Le Nigeria a battu le Soudan 3 buts à 1, c'est avec le sourire que Lucy raconte cette aventure.

"Depuis le moment où ils nous ont informés que nous allions soutenir notre équipe, le Nigeria, nous étions très heureuses. C'est dans la voiture que nous avons commencé à bouger, nous étions souriantes, nous n'étions pas du tout en colère. Et puis ils (le Nigeria) ont gagné, et nous étions très heureuses. Nous souhaitons qu'ils ramènent la coupe au Nigeria".

Dans leur camp de Minawao, ces jeunes filles jouent au football. Elles ont monté une équipe et s'entraînent quand elles le peuvent, avec les moyens du bord. Ouvert en juillet 2013, le camp compte 70 000 réfugiés, et le terrain de foot occupe une partie de ce camp. Récemment, un don de la coopération allemande a permis aux garçons d'obtenir quelques maillots et ballons, mais rien pour l'équipe féminine. Pour poursuivre leur passion, ces jeunes attendent des équipements.

"Parfois, lorsque nous jouons, nous n'avons pas de chaussures pour jouer. C'est un problème. Parfois, nous avons mal aux jambes, parfois nous n'avons pas de maillots, nous allons juste jouer avec nos vêtements comme ça, donc si c'est possible, nous avons besoin de chaussures et de maillots" explique Christine David, une joueuse du camp de Minawao.

Avec le temps, les situations comme celle des Nigérians commencent à se faire oublier des grands bailleurs. Les responsables du camp plaident pour plus de moyens car les besoins changent et il faut désormais créer les conditions du développement.

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