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Tunisie : plus grande récession depuis l'indépendance de 1956

La Tunisie fait face à sa plus grande récession depuis 1956.   -  
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En Tunisie, dès sa formation en octobre dernier, plus de deux mois après le coup de force du président Kaïs Saïed, le gouvernement a demandé au Fonds monétaire international un nouveau programme d’aide, car le pays connaît sa plus grande récession depuis l’indépendance en 1956. En cause principalement, la pandémie de Covid-19, mais pas seulement, souligne le FMI.

"Il y avait des maux de l'économie tunisienne qui étaient déjà préexistants et notamment des déficits budgétaires et une dette publique qui se sont aggravés au cours des dernières années. Des déficits aussi extérieurs qui ont été persistants dans les années précédentes et surtout une croissance qui a été faible et très largement insuffisante", explique représentant du FMI en Tunisie.

En Tunisie, le taux de chômage dépasse les 18 %, et est élevé aussi parmi les jeunes diplômés. Après une chute de quasi 9 % du PIB en 2020, la croissance tunisienne est revenue à un peu plus de 3 % en 2021 avec autant de prévu pour 2022, mais elle reste fragile et doit être remodelée.

"À notre sens, c'est une économie qui a besoin de réformes très profondes, de réformes structurelles, notamment pour améliorer l'environnement des affaires, mais ça passe aussi par une correction des déséquilibres macroéconomiques, une amélioration de la situation budgétaire, une réforme profonde des entreprises publiques", détaille Jérôme Vacher.

Le FMI préconise aussi d’accompagner une refonte du système des subventions par des mécanismes de compensation à destination des populations plus défavorisées.

Les autorités tunisiennes se disent optimistes sur la possibilité d’un accord du FMI avant la fin du premier trimestre 2022. Mais selon Jérôme Vacher, les discussions n’en sont qu’à un stade préliminaire et le FMI veut d’abord "comprendre quelles sont les intentions du pays en matière de réformes économiques". Et l'organisation de souligner que "la responsabilité la plus grande est au niveau des décideurs politiques tunisiens qui doivent agir pour trouver des solutions".

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