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RDC : au moins 15 morts dans des attaques de milices en Ituri

RDC : au moins 15 morts dans des attaques de milices en Ituri
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PATRICK MEINHARDT/AFP or licensors

République démocratique du Congo

Au moins 15 personnes ont été tuées dimanche dans deux attaques distinctes menées par des milices en Ituri, province placée en état de siège du nord-est de République démocratique du Congo (RDC).

Dans la localité de Mabanga, dans le territoire de Djugu, les miliciens "ont brûlé des maisons, pillé des boutiques et tué six personnes, dont quatre femmes", a déclaré Ngandjole Assani. Ce responsable local de la société civile accusé les miliciens du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) d'être les auteurs de la tuerie. Quand "ces miliciens CODECO sont entrés ici à Mabanga, il n'y avait aucun militaire (des) FARDC" (Forces armées de RDC, l'armée congolaise, ndlr), a-t-il déploré.

Plus au sud, dans le territoire d'Irumu, une coalition de miliciens de la CODECO et de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) a fait irruption dans le village de Kokonyangi/Mumu. Jonas Lemi Zorabo, chef traditionnel de la zone de Babao-Bokoe, où est situé Kokonyangi/Mumu, a indiqué que "11 corps ont été découverts tandis que dix autres civils ont été blessés".

Groupe armé

Les chercheurs du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), présents dans la zone, ont de leur côté fait état de "neuf morts à Kokonyangi/Mumu". Le porte-parole des FARDC en Ituri a confirmé ces deux attaques mais n'a pas souhaité donner d'autres détails.

La CODECO est un groupe armé structuré autour d'une secte religieuse en Ituri, où il prétend défendre les membres de la tribu Lendu contre l'armée de RDC et la tribu Hema. Ce groupe est accusé d'être à l'origine des violences qui embrasent cette région aurifère depuis fin 2017, après 20 ans d'accalmie.

Mesure d'exception

D'abord sporadiques, ces violences se sont étendues et ont pris de l'ampleur en 2019, avec des factions communautaires structurées et bien armées, dont le FPIC. Les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu sont placées en état de siège depuis le mois de mai, une mesure d'exception donnant plein pouvoir aux militaires.

Ni cette mesure ni les opérations militaires en cours n'ont permis jusqu'à présent de mettre fin aux violences et exactions qui sont rapportées presque chaque jour. Dans la province du Nord-Kivu, voisine de l'Ituri, la population en colère a bloqué lundi durant plusieurs heures un axe routier majeur, après qu'une "maman et son fils ont été tués" chez eux dans la localité d'Oicha "dans la nuit de dimanche à lundi par des militaires", selon Nicolas Kikuku, bourgmestre de la commune.

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